Lyonnitude(s)

Choisissez un travail que vous aimez et vous n’aurez pas à travailler un seul jour de votre vie.

Confucius

Dagrouik, relayé par Nicolas J, a déniché un intéressant sondage .Celui-ci porte sur la durée du travail. Dagrouik, à sa façon directe, s’y indigne notamment que les plus de soixante-cinq ans, ceux qui ne sont plus en activité, plus concernés et constituent de gros bataillons d’électeurs UMP, soient  généralement plus favorables que les actifs à souhaiter augmenter le temps de travail.

La chose me surprend peu: en tractant pour les propositions du Parti Socialiste sur les retraites, je croisais sur les marchés bien plus de retraités favorables à l’allongement des durées de cotisations, qui ne les concernaient plus,  que de personnes occupant une activité professionnelle, qu’elles soit salariée ou indépendante, à l’être. Il était intéressant d’ailleurs de voir que ces personnes, qui avaient bénéficié pourtant d’un système avantageux, le refusaient aux autres.

Pour ma part, d’autres chiffres ont retenu mon attention et me semblent intéressants dans cette enquête:

Quel que soient leurs métiers, à la question « Avez vous l’impression qu’en France la durée du travail soit convenable, insuffisante ou excessive », toutes les catégories de la population qu’elles soient celles des chefs d’entreprise, des parisiens, des ouvriers,  des gens de l’est, des cadres, des sans-diplômes, des gens du privé ou du public, des jeunes ou des vieux , toutes dis-je, trouvent majoritairement qu’on travaille suffisament ou excessivement en France.

Les proportions les plus élevées de gens qui trouvent qu’il ne faut pas augmenter le temps de travail sont d’ailleurs souvent dans les catégories les plus défavorisées, à l’exception des chômeurs. Celle-ci exercent les activités les moins valorisées dans notre société. La nature de leur travail, l’emploi qu’elles occupent est moins choisi qu’ailleurs. Ce qui confirme la maxime de Confucius ci-dessus. C’est une évidence: quand on se plait dans son emploi, on a tendance à vouloir y passer plus de temps que le contraire.D’où la nécessaire réflexion à mener sur la pénibilité dans le travail.