Par 293 voix, toutes de droite, contre 222 voix, presque toutes de gauche, le texte ouvrant le mariage à tous déposé par les socialistes a été rejetté. C’est la confirmation par l’UMP et ses satellites (à commencer par le Nouveau Centre), à l’instar du FN, de sa volonté de maintenir une homophobie d’Etat. Il faudra donc attendre le retour de la gauche dans ce pays pour que les citoyens soient traités équitablement. Pendant que notre pays reste dans un univers ringard à cause de la droite, l’Espagne, le Portugal et l’Argentine le légalisent.
Déjà il y a trente ans, c’est l’arrivée du PS au pouvoir qui avait amené à l’entière légalisation de l’homosexualité, combattue par l’UDF et le RPR. C’est d’ailleurs pour retracer cette histoire que HES organise demain une conférence sur ce théme, ouverte à tous et toutes.
Mercredi 15 juin – 19H – Mairie du 3ème arrondissement (salle des mariages) Conférence-débat « Homosexualité : la fin d’un crime ? »
– Antoine Idier, historien des homosexualités
– Yann Crombecque, spécialiste de l’histoire du PS
« Il n’est que temps de prendre conscience de tout ce que la France doit aux homosexuels comme à tous ses autres citoyens dans tant de domaines. » déclare, en décembre 1981, le Garde des Sceaux Robert Badinter à la tribune de l’Assemblée Nationale, alors que des députés de droite l’accusent de précipiter la France dans la débauche.
Il y a trente ans, la gauche arrive au pouvoir : parmi les « bastilles » qu’elle jette à terre figurent les mesures discriminatoires contre les homosexuels et en particulier l’interdiction par le code pénal de certains rapports homosexuels.
Fêter « l’anniversaire » de la dépénalisation de l’homosexualité en France, c’est ce que propose cette conférence-débat. Une soirée consacrée à la bataille législative pour la réforme du code pénal, aux mouvements homosexuels des années 1970 et à la vie gay à une époque où existait encore un délit d’homosexualité.
Métro B – Place Guichard / Tram T1 – Palais de justice Mairie du 3e