Lyonnitude(s) : Et si on faisait ( un peu ) la sieste au travail ?

Et si on faisait la sieste au travail ? Loin d’être une invitation taquine ou une incitation à la paresse, la question d’un temps réduit de sommeil dans le cadre de l’entreprise, pendant la pause déjeuner par exemple, est très sérieuse.

La Chine, pourtant peu suspecte d’être un paradis pour salariés, a inscrit le droit à la sieste dans sa constitution. Des entreprises s’interrogent, testent tels les lyonnais de Novius. Il existe même un créneau: la société Emanessens permet aux travailleurs fatigués de la Part-Dieu de trouver un lieu pour dormir un peu, alors que les cadres sont désormais majoritaires à se plaindre d’une fatigue chronique en France.

Notre pays est, il est vrai, souvent à la traine en matière de bien-être au travail, quoi que disent certains discours sur les travailleurs français qui se la couleraient douce. De plus, nos journées de boulot ont une amplitude plus grandes que celles de nos voisins anglais ou allemands.

Cette notion de durée n’est d’ailleurs pas toujours synonyme d’efficacité, quoi qu’en disent ceux qui ne voient le travail qu’à travers le volume passé dans le bureau. Si les français sont parmi les champions mondiaux de la productivité, un certain nombre d’enquêtes démontrent également que quantité de temps passé ne veut pas dire qualité de production. Par exemple, selon une enquête du journal du net de 2010, la majorité des salariés interrogés considèrent qu’ils sont en performance moins de six heures par jour. De même, il est difficile pour certains actif (je sais de quoi je parle) d’arriver à être efficace à chaque minute quand on a parfois des journées de 14 heures.

Face à cela la sieste, sur un temps court, est un moyen de réduire le stress en entreprise, d’améliorer le bien-être au travail, de limiter les conflits, et de prolonger la productivité des salariés. Tout le monde a y gagner, même si il faudra aussi éviter les marchés de dupes du style: « On vous aménage un coin sieste, vous dormez quinze minutes à midi mais après vous partez deux heures plus tard ».

Vous en pensez quoi ?