Lyonnitude(s) : Personne n'est obligé de siéger au Grand Lyon

Chaque année, le Progrès nous gratifie d’un marronnier aussi prévisible que les dossiers sur les Francs-Maçons dans l’Express ou l’immobilier à Paris XVIe dans Valeurs Actuelles: le classement des conseillers du Grand Lyon.

 Pour les peu aux faits de nos institutions locales, chacune des 58 communes appartenant à l’institution envoie un certain nombre de ses élus au conseil de la communauté urbaine de Lyon (Grand Lyon). Ces conseillers décident notamment des grands dossiers dans un nombre de domaines conséquents comme le développement économique, le rayonnement international, l’habitat social, les services d’intérêt collectif (eau, assainissement…).

Cette institution plutôt âgée en moyenne comprend  156 élus et 40 vice-présidents . Nombre d’entre eux, à l’image du président de l’institution, Gérard Collomb, de  Jean-Louis Touraine ou mon copain Jeff Ariagno côté socialiste ou le Maire de droite du second, Denis Broliquier, sont toujours présents. Nombre d’autres n’ont qu’une ou deux absences.

Pour une quinzaine d’entre eux par contre le problème est plus épineux. Le Maire PG (et non PCF comme écrit dans le Progrès, parti qu’il a quitté depuis longtemps ) de Grigny, n’a assisté qu’à  une minorité de conseils. Les records respectifs partis par partis, outre le communiste précité, sont côté socialiste Nathalie Perrin-Gilbert, côté UMP François Turcas, côté centriste François Vurpas ou côté communistes Jacky Albrand et Roland Le Bouhard .Ces cinq élus n’assistent qu’à une séance sur deux.

Certes dans nombre de mandats électif, la présence au conseil n’est qu’un critère parmis d’autres: une Adjointe à la propreté ou aux sports réussi d’abord son mandat si les dossiers qu’ils avancent pour leur commune progressent et satisfont l’intérêt général, pas forcément sur sa seule présence au conseil.

Mais, le mandat à la communauté urbaine est particulier,souvent moins opérationnel. Hors du cas des vice-présidents, la fonction principale des conseillers du grand lyon est de débattre de l’avenir de la métropole. Certes en  plus de la séance du conseil il peut y avoir les commissions mais, pour résumer l’essentiel du travail pour lequel est indemnisé un conseiller (1064 euros) est donc celui-ci : se pencher sur les problèmes du Grand Lyon et en discuter en plénière. Et donc être présent.

Les raisons avancées par certains de manque de temps pour s’y rendre existent chez certains, moins chez d’autres qui n’exercent aucune activité en plus de leur mandat d’élu. Mais quoi qu’il en soit  personne n’est obligé de siéger au Grand Lyon. Si comme ils le disent  par ils n’ont pas le temps de se rendre au Grand Lyon, pourquoi ne  pas démissionner  pour laisser un élu souhaitant se rendre disponible  ?  Tant les communes que l’institution et la démocratie locale y gagneraient…