Lyonnitude(s) : B comme baiser

comme Baiser.Vous avez donc choisi, mes chers lecteurs, ce mot pour illustrer la seconde lettre de mon abécédaire politique plutôt que bolchevisme ou base. C’est sur, et d’autres blogs fort intéressants le prouvent (là ou là ou là ou là) c’est pas parce qu’on fait de la politique qu’il faut toujours faire du sérieux.  Mais bon, c’est pas vous qui vous prenez des « ah mais c’est pas respectable pour un élu » ! ah lalalala. Commençons.

Baiser. En politique l’expression prend des sens fort divers.D’autant qu’une espèce fort répandue sur nos contrées est le flagorneur, appelé aussi léché-cul en langage moins proustien.  L’espèce pullule autour des grands élus et tête de listes, particulièrement à l’orée des élections. En cette période de pré-suffrage régional, les cours les plus empressées se forment. Chiméne faisant sa cours à Rodrigue ne serait rien face à divers socialistes s’empressant autour de Jean-Jack Queyranne, aux jeunes démocrates rondoyant d’Azouz Begag ou aux meutes de droite faisant du plat à Grossetête, Abad, Besson, Barnier etc… (rayez la mention inutile). Bref le baise-main et le baisage de chausse sont de rigueur pour ne pas se faire baiser au moment de la constitution des listes.

Il est vrai que dans le contexte politique, l’expression est également très souvent utilisée pour expliquer qu’on a pris avantage sur quelqu’un au cours d’une action de rapport de force ou de négociation. Pas très fraternel tout ça. Mais bienvenu dans la vraie vie baby !

Plus agréable est bien sur le sens commun, celui, des corps qui se mélent, du froissement des draps, à deux ou à plus. Si les partis politiques sont parfois un peu pauvres en Appollons et en Aphrodites, si de plus la balance quantitative marque un net déséquilibre homme/femme, le milieu politique est aussi un milieu où se lient des alliances de coeur et de lit, en interne comme de façon transpartisane. Mais je crois que j’en ai déjà parlé ici.