Lyonnitude(s) : Développer les entreprises de taille intermédiaire pour booster l'économie française et européenne

Notre pays manque de grosses PME/PMI.

Certes son tissu de petites entreprises dynamiques est avéré, certes ses grands groupes sont reconnus au niveau mondial, par exemple dans les domaines de la grande distribution et de l’énergie. Mais manque trop souvent l’échelon intermédiaire, même si la région lyonnaise par exemple est plutôt mieux lotie que les autres en la matière.

Une catégorie: les Entreprises de Taille Intermédiaire

Une première prise de conscience de la situation s’est opérée en 2008 par la création des ETI, (Entreprises de Taille Intermédiaire) une catégorie enfin déterminée pour les entreprises qui ne sont ni à proprement parler des PME ni de grandes entreprises.Cette catégorisation regroupe toutes les sociétés entre 251 et 4999 salariés et dont le total du bilan n’excéde pas 2 milliards d’euros.

Il y avait en 2010  5 153 ETI en France dont un peu moins de 3500 ont leur siège dans notre pays. Les avantages sociaux des salariés et rémunération y sont généralement plus élevés que dans les PME.  L’avantage de ce type d’entreprise est une plus grande souplesse que les grands groupes et une capacité suffisante pour exporter.

Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si les allemands, grands exportateurs, comportent un grand nombre de ces entreprises intermédiaires. Une telle problématique est intéressante au moment où se multiplient les débats sur l’économie française.

Des entreprises trop peu nombreuses et délaissées

Le rapport Vilain préconise de nombreuses pistes pour développer ce chainon manquant de l’économie française.

Hélas pour le moment, le gouvernement ne fait pas grand-chose de concret en la matiére. Depuis 2002, notre pays a perdu 700 000 emplois industriels (et le premier secteur des ETI se situe dans l’industrie) dont 400 000 depuis 2007. Le dispositif d’Eric Besson de réindustrisalition, a donné peu de résultats et comme le souligne le député-maire PS de Grenoble, Michel Destot, spécialiste de la compétitivité des entreprises, a coûté environ 215 000 euros par emploi créé en réindustrialisation, alors que le prix normal d’un emploi qualifié est de 40 000 euros.

La Banque publique d’investissement, un levier d’action

Si bien évidemment, la crise est la, si bien évidemment on ne créra pas de prospérité économique d’un coup de baguette magique, des solutions existent pour relancer notre économie.

Par exemple, pour ne prendre qu’un exemple de mesure,  la proposition socialiste de créer une Banque publique d’investissement, qui investira dans la recherche et l’innovation, soutiendra les PME-PMI et les ETI, prendra des participations dans les activités stratégiques et les filières industrielles d’avenir, et dont les moyens seront mobilisés sous la forme de fonds régionaux  décentralisés en lien avec les Régions pour répartir ce dynamisme sur l’ensemble de notre pays. Il conviendra aussi d’être force de proposition pour étendre ce genre de dispositif au niveau européen.