Une expérience récente a démontré que parler de soi sur les réseaux sociaux procure des stimulis de satisfaction proches d’un rapport sexuel ou d’un bon repas. Les gros usagers de Facebook, Twitter et des blogs seraient-ils des frustrés compensant ou plutôt davantage des épicuriens prenant plaisir à installer leur expérience de vie au contact avec autrui ?
78 personnes ont participé à une expérience amusante au sein de l’Université de Harvard : Il leur était demandé de parler d’elles-même dans un premier temps sur des supports comme Twitter, Facebook, Foursquare, Instagram and Pinterest. Et puis par la suite de faire un choix
-Soit parler de sujets à propos d’autres personnes et encaisser un petite somme pour cela (2 dollars)
-Soit parler d’eux-même et ne rien toucher
Sur le total de questions posées, les cobayes laissèrent entre 17% et 25% de leurs gains potentiels juste pour s’exprimer sur eux-même au lieu de s’exprimer sur d’autres sujets.
Par ailleurs, en mesurant les impulsions du cerveau des cobayes, les chercheurs se sont rendus compte que les stimuli et la satisfaction équivalaient à celle de faire un bon repas ou d’avoir une relation sexuelle.
Un phénomène qui explique qu’environ 80% des actions de signaux initiaux de conversation (statut facebook, tweet d’affirmation initiale etc…) portent sur ses propres expériences immédiates de la vie (je mange un sandwich, j’ai fini un dossier, le dj passe telle musique) alors que dans la vie loin des claviers nous en sommes à 30 ou 40% du contenu des informations diffusées.
Autre élément intéressant: toujours selon cette expérience, capter l’attention de personnes peu connues de soi est plus satisfaisant que de trouver celle des proches. L’influence serait-elle enivrante ? Ou s’agit-il d’une volonté de conquérir de nouvelles attentions, par-delà celles déjà acquises ?
Un phénomène qui fait réfléchir aussi sur l’usage que nous effectuons des réseaux sociaux: Facebook, Twitter etc…seraient-ils un monde de compensation ? Serions-nous enterrés dans une forme de société de consolation ? Ou les amateurs de réseaux sociaux seraient-ils à l’inverse des épicuriens sociaux ?