Un peu de pub pour commencer:
Je me suis inscrit au grrrrrrrrrand concours international pour trouver un slogan à Blogolyon, agrégateur de blogs lyonnais dont j’avais parlé ici.Celui que j’ai proposé c’est « Fait rugir ton blog ».Vous pouvez voter pour moi en cliquant là. Le prix est une mini-statuette à l’effigie du gagnant, ce qui fera beaucoup pour renforcer mon ego!
J’ai hésité à faire un billet de vendredi un peu vrac comme souvent, en fait j’aurais eu des choses à dire (fête de la musique à Lyon et site officiel qui lui est consacré plus qu’assez moyen hélas, concert de mes potes de The Oath au Lyon’s Hall ce soir,en rugby demi-finales de Top 14 et finale de Pro D2 ce week-end, prochaine réunion de la ligne claire lundi 23 à 20h15 salle Jean Couty ) mais je voulais plutôt aborder un sujet dont j’ai eu l’occasion de débattre un peu hier en réunion: La question de la mondialisation libérale, et je vais faire court ce coup-là.
Celle-ci soulève trés souvent une forêt de fantasmes, elle est souvent décriée comme étant un mal, un facteur d’inégalités et de misère…Grosse erreur.C’est justement parce que la mondialisation actuelle n’a rien de réellement libérale si on creuse un peu qu’elle est créatrice de misère.
Commençons par le fait qu’il faut être conséquent dans ses propos:Dans nombres de manifestations, et j’en ai fait quelques-uns étant moi aussi partisan d’une mondialisation plus juste , on voit souvent des panneaux fleurir sur lesquels y est écrit: « Non à la mondialisation libérale ».Le slogan manque de réflexion à mon sens:En effet qu’es ce que le contraire de la « mondialisation libérale » si ce n’est le repli national étatique? Qui veut réellement de cela à part quelques cinglés du coté de la Corée du Nord? Personne bien évidemment, y compris ceux qui brandissent de tels panneaux.
D’ailleurs, est-ce vraiment le libéralisme qui pose le problème ? Pensons aux échanges alimentaires.Quoi de plus régulés que ceux-ci ?Politique agricole commune défendue par les faux libéraux et vrais conservateurs de la droite française ou protectionnisme américain, c’est la protection des marchés intérieurs qui empêche la vente des produits africains sur les étals du nord. C’est en partie cette difficulté qui a amené certains pays du sud a consacrer alors leurs surfaces agricoles aux biocarburants pour le nord, amenant alors en partie la crise alimentaire ayant amené à des émeutes de personnes désespérées….
De même c’est l’absence de concurrence réelle qui amène d’une part les délocalisations d’Europe vers la Chine et d’autre part la faible implantation d’industries de pointe en Afrique.
Dans le premier cas, les disparités de salaires sont telles que la compétition n’existe pas.Les faux libéraux et vrais conservateurs de la droite française, les employeurs maitres-chanteurs qui échangent des diminutions de salaires contre la promesse de ne pas délocaliser tout de suite se moquent du monde.Jamais les salariés européens ne pourront être concurrentiels sur les coûts avec les chinois.Jamais.La liberté d’entreprendre loyalement est pour l’instant inexistante et plutôt que de libéralisme, on parle simplement de loi du moins cher en oubliant d’ailleurs souvent de dire que les salariés de notre pays ont par contre une productivité des plus élevée…Mais on préfère trop souvent affirmer, pour se mettre la pression, qu’on vit dans un pays de fainéants!
Dans le deuxième cas, celui du manque de technologies de pointe en Afrique, cela s’explique bien sur en grande partie par le manque crucial de personnel formé.De toutes, façon, le libéralisme réel est de contribuer au renforcement des capacités du continent noir, de sorte qu’ils puissent fournir à leur population les services, notamment en matière d’éducation et de santé nécessaires pour être en mesure de tirer profit du commerce.
C’est justement le paradoxe: Une vraie mondialisation libérale ne viendra qu’avec des régles de départ et des aides aux développement.Pourquoi ne pas réfléchir sur le modéle ce que les fonds structurels européens ont reussi à faire pour des pays à l’époque peu armés pour le commerce international ont fait pour la Gréce, le Portugal et (ingrats ! ) l’Irlande ? C’est aux institutions internationales, dont deux des plus importantes ont des présidents membres du PS français d’y réfléchir.
En plus la mondialisation ça a du bon, notre réputation à nous dans le 7e est désormais mondiale.Regardez!