Je n’ai jamais vraiment compris la haine qu’éprouvent certains à l’encontre de Bernard Henry-Lévy. Le monsieur est dénigré par une large partie de la droite qui lui reproche d’être de gauche et de ne pas vivre dans un HLM, fut-il aussi rupin que celui de Jean-Pierre Chevénement. Mais chez ses ennemis les plus féroces on trouve aussi une forte fraction de la gauche de la gauche, qui le trouve sans doute pas assez dans la posture radicale.
C’est pourtant, du Bangladesh à Benghazi en passant par Sarajevo, un intellectuel, dans l’action et l’éthique, engagé et souvent efficace, homme de combats pour la liberté et la démocratie que nous avons la. On trouvera dans son parcours une grande cohérence de ce point de vue que n’ont souvent pas ses adversaires. On lui prêtera pour prendre un seul exemple chez ceux qui aiment opposer des combats les uns autres, parce qu’il est juif et ami d’Israel, une détestation de l’Islam en oubliant qu’il fut l’un des premiers à chercher à sauver les musulmans de Bosnie, en oubliant qu’il est, avec le lyonnais Bernard Schalscha, qui est en quelques sorte son antenne locale, de la poignée de gens qui se sont réellement intéressé au sort des musulmans du Darfour.
Certes l’homme peut parfois agacer, certes certains de ses écrits (je ne parle pas de son dernier ouvrage, La Guerre sans L’Aimer, passionnant) manquent parfois de digeste, certes il y a le froissement du ridicule (certes plus léger qu’une vidéo de Nora Berra) de la citation d’un Botul imaginaire mais quand même Bernard, bravo d’être dans l’action concréte, je dirais même dans la démocratie d’action.
De l’action c’est ce qu’il faut aussi pour booster le web lyonnais. Il y a quelques mois dans ces lignes, je parlais du potentiel que représente pour notre ville, internet, son développement, ses entreprises, ses hommes. De nombreuses initiatives se font jours un peu partout, qui du regroupement d’entrepreneurs; qui des rencontres amicales, qui des présentations de concept. Tout ce bouillonement que nous continuions à travailler à un lieu commun pour ce que monde trouve un endroit où se rencontrer.
Récemment s’est d’ailleurs établi à l’Atelier des Médias une réflexion sur les données ouvertes (open-data en VO) . Il s’agit tout simplement à rassembler et à trier le maximum de données publiques pour les mettrd à la disposition du grand nombre. Ces informations peuvent (et doivent ) venir des instances publiques que sont les mairies et autres collectivités locales ou d’’entreprise exercant des fonction d’intérêt général. Cela permet une démocratie transparente et une coresponsabilisation du citoyen et de l’élu. Une démarche saine pour pratiquer, dans un autre registre, une démocratie d’action.
Romain Blachier
Texte paru dans le numéro 311 de Tribune de Lyon