Intervention au Niger : les gouvernements ont eu raison (Lyonnitude(s) )

Le Président de la République du Niger, Salou Djibo, le Président de la République Française Nicolas Sarkozy , Mamadou Ousseini et  Alain Juppé, Ministres de la défense, ont eu raison de donner leur feu vert à une intervention pour libérer les otages des terroristes islamistes d’AQMI. La tentative a d’ailleurs été saluée par de nombreux parlementaires socialistes. Si la tentative s’est transformée hélas en bain de sang et fin tragique pour les otages et en douleur pour les proches,  la fermeté était hélas nécessaire.

Elle est nécessaire pour le Niger, dont les forces sont courageusement intervenues contre les terroristes. Ce pays, l’un des plus pauvres de la planète, en proie à des révoltes au nord, souffre gravement du terrorisme. L’instabilité, les conséquences économiques, sociales, d’image et sociétales, engendrées par l’AQMI est un luxe que le Niger, comme chaque nation du monde, ne peut s’offrir.

Elle est nécessaire pour la France. La France est devenue ces dernières années, un pays qui a la réputation de racheter ses otages. L’intention de Nicolas Sarkozy est plutôt en l’espèce, généreuse. Mais cela amène à  un nombre d’enlèvements de plus en plus grand de nos concitoyens.Déjà d’ailleurs la Mauritanie et la France étaient intervenus face à l’AQMI. Déjà la fin avait été sanglante.

Est-ce cette tendance à l’enlévement de plus en plus grand de français qui a amené le Président à modifier sa doctrine ? Pas forcément. Même si, je l’ai dit, payer une rançon amène à un appel d’air, il y a des fois où il faut négocier pour sauver des vies humaines. Ce ne sont pas les familles endeuillées par la mort de leurs enfants pris en otages qui me contrediront.

Mais d’après de nombreux observateurs, l’AQMI ne négocie pas. Ou fait semblant, qui qu’en dise ASI ce jour, en demandant des choses infaisables comme par exemple de traiter directement avec un Ben Laden introuvable et peut-être plus de ce monde à l’heure qu’il est. Et vise prioritairement les français, nombreux dans cette zone et ressortissants de l’ancienne puissance coloniale en Algérie, pays dont sont issus nombre de membres d’AQMI.

Face à une telle situation, la fermeté est hélas nécessaire. Mais, contrairement à ce que l’on peut lire, par exemple dans libération, ce n’est pas seulement une guerre à la France que déclare l’AQMI mais aussi aux peuples mauritaniens, algériens, maliens et nigériens.