Dans les histoires de mœurs qui parsèment l’actualité politique, il y a du bon et du moins bon.
Du bon parce que quelque part, si quelques mises en lumière peuvent permettre de réfréner des harcèlements et comportements limites qui existent en politique comme partout, cela ne peut que réjouir fortement toute personne ne bonne volonté et assainir un peu les choses. Loin d’être généralisés, du fait de la surreprésensation d’hommes âgés chez les élus importants, particulièrement dans les collectivités locales de droite (une seule femme vice-présidente au conseil général de droite du Rhône) il peut y avoir un grave archaïsme dans les rapports humains.
Mais la généralisation serait abusive. Et ne mérite pas non plus les propos sexistes et racistes de certaines féministes (heureusement minoritaires) qui évoquent le « méchant homme blanc » dans certaines déclarations. Aurais-ton parlé du méchant homme noir si les harceleurs présumés avaient été d’origine afro-antillaise ? Je pense et j’espère que non.
D’autre part, niveau moins bon, il y a le fait de ne mettre en discussion que la seule scène politique, qui serait un repère de dangereux satires masculins horribles. Ceci est une vision à la fois partiale et partielle. Partiale car le milieu politique, bien que très masculin (les militants politiques sont majoritairement des hommes) n’est pas plus un lieu de harcèlement qu’ailleurs. Partiel car en mettant en accusation le seul milieu politique, qui se doit bien évidemment de combattre les problémes en son sein, on oublie tous les lieux de domination vécus et qui concernent un nombre bien plus important de femmes, à commencer par la rue au quotidien, où il est souvent plus difficile en France qu’ailleurs pour une fille de mettre une jupe courte. Ou un certain monde du travail. Les abus sont à combattre, partout.
Une autre chose que l’on voit revenir, notamment à droite vis à vis du cas DSK, c’est une sourde remise en cause de la liberté sexuelle. Non le libertinage, la séduction, le papillonnage, l’envie des corps n’amènent pas forcément à l’horreur du viol et au scandaleux harcèlement. Seuls les violeurs et les conservateurs puritains pensent cela. J’ai pour les premiers de la haine, pour les seconds un profond mépris. Et pour les amoureux de la vie et de la liberté la plus grande considération.