2012 juin | romainblachier.fr – Part 2

130 milliards d’euros pour la relance. Un accord trouvé entre l’Italie, la France, l’Allemagne et l’Espagne alors que celle-ci montre des signes graves niveau financier. Une taxe sur les transaction financière devrait très prochainement être mise en route.

Les quatre leaders se sont également entendus sur une « feuille de route » pour l’intégration économique et monétaire européenne et donc des instruments de régulation communs. Bref, si François Hollande a du mettre un mouchoir pour l’instant sur l’idées d’eurobond (qui a progressé tout de même pendant le sommet), il vient clairement de remporter une première manche dans son projet d’une relance de la croissance au niveau européen. Il aura en cela été largement aidé par Monti et Rajoy face à une Merkel qui a fini, avec intelligence, par mettre de l’eau dans son bouquet austère devant le danger d’effet domino.  Une bonne nouvelle pour la France et l’Europe.

Aux temps antiques, le général victorieux rentrant dans Rome pouvait se voir récompensé de l’honneur d’une parade triomphale. Que les lycéens qui planchent en ce moment le sachent, leur baccalauréat si convoité vient de là : le héros du jour était paré d’une couronne de lauriers (Bacca Lauréa) tenue par un serviteur au-dessus de la tête du triomphateur suprême.

Et pour l’inciter à garder l’effort, à se préparer aux joies comme aux déceptions, à l’existence qui se défile avec le temps et à la raison, le couronneur répétait, comme nous l’apprend Tertullien, une phrase Respice post te! Hominem te esse memento!  (Regarde autour de toi, et souviens toi que tu n’es qu’un homme !). Pendant des siècles la République et l’Empire firent régner une domination sans partage sur la méditerranée. Puis les héritiers de ces grands généraux et patriciens sombrèrent dans la décadence et la destruction. L’histoire finie sous les épées des barbares et la réédition de Romulus Augustule.

C’est un grand connaisseur de Rome l’antique, en la personne de l’ancien professeur de Lettres Classiques et sénateur-maire de Lyon, qui fête aujourd’hui ses 65 ans. Avec une puissance et des triomphes jamais atteints dans cette ville. Une décennie plus tôt, la ville semblait presque hors d’atteinte pour Gérard Collomb. Ancrée à droite, bien avant la naissance de Zizi (Jeanmaire pas Pradel), elle semblait promise pour l’éternité à connaitre un climat électoral du même acabit que Neuilly ou peu s’en faut. Pour paraphraser Ford, on avait le choix de la couleur politique de son Maire ou de son député à condition qu’il soit de droite.

Aujourd’hui, après une municipale remportée de façon écrasante, le maire de Lyon continue à deux ans des prochaines échéances locales à dominer largement la vie politique lyonnaise. L’opposition, divisée, a bien du mal à poser des propositions alternatives et à trouver un chef. Aux dernières législatives, les trois principaux leaders de la droite lyonnaise ont mordu la poussière. Le leader UMP officiel et contesté, Michel Havard a été défait. Idem pour son rival déclaré, Emmanuel Hamelin. Le plus talentueux des trois, Denis Broliquier, n’a même pas passé le premier tour ni la barre des dix pour cent lors des législatives de juin, sur la 2e circonscription du Rhône. Et on voit mal où peut se poser la relève tant le désert est vaste derrière… Il ne reste plus que les commentaires sous pseudos des militants UMP sur les sites d’infos lyonnais pour se défouler un peu.

Certes, Gérard Collomb bénéficie aussi des changements sociologiques de la ville et d’un électorat des grandes agglomérations qui vire de plus en plus vers le PS pour l’instant. Mais il sait également que son équation personnelle joue en premier lieu.

Mais comme les Romains de l’ancien temps, la puissance, si elle n’est pas pensée avec sagesse, pourrait amener à la décadence en cas de manque de vigilance. Pour une partie de la gauche tout d’abord qui, face au danger moins pressant de l’opposition, peut être tentée de jouer la division pour exister.

C’est d’ailleurs ce que faisait la droite du temps de sa splendeur, qui présentait toujours au moins deux listes jusqu’à perdre en 2001, en dépensant une énergie invraisemblable en guerre internes. Ensuite parce qu’avec le renouvellement de la population, bon nombre d’électeurs pourraient voter sur des considérations nationales dans deux ans, et l’on sait que les élections locales ne sont pas toujours favorables au camp gouvernemental. Enfin parce que la ville doit continuer à bouger comme elle le fait actuellement.

Certes, être dominant permet d’avoir les coudées franches pour travailler…Et, même si Gérard Collomb se représente pour un prochain mandat, il n’est pas éternel. Si ses éventuels successeurs n’ont pas l’habitude du combat et du débat, il est tout à fait possible qu’à terme ils finissent, le militant que je suis ne l’espère pas, comme Romulus Augustule.

Chronique parue hier sur Lyon Mag

Les ouvrières de l’usine Lejaby de la région lyonnaise ont un espoir de préserver l’emploi: elles sont en train de créer les conditions de reprise de leur entreprise en créant les Atelières. Je relaie leur appel en leur conseillant par ailleurs de se mettre en lien avec une plate-forme de récoltes de dons de projets type ulule.

Sauver le savoir-faire de la corsetterie lyonnaise et française avec les atelières

Les Atelieres, atelier de façonnage haute couture en lingerie et bain, sera créé à l’automne prochain après la rencontre, en janvier 2012, entre d’une part, un groupe d’ouvrières et d’ouvriers de l’entreprise Lejaby conduit par Nicole Mendez et d’autre part, Muriel Pernin, chef d’entreprise .

Sur ce champ de ruines qu’est l’industrie de la corsetterie en France, notre objectif est de maintenir vivant ce savoir-faire.

L’atelier, qui comptera 25 personnes à son ouverture, aura pour premier client la nouvelle Maison Lejaby puisque Alain Prost s’est engagé à nous confier la réalisation de ses collections haute couture.

Si notre aventure réussit, elle sera la preuve qu’un nouveau modèle est possible conjuguant, sur le marché du luxe, l’audace industrielle et l’excellence du savoir-faire français.

La dimension innovante de l’entreprise porte également sur l’organisation sociale de l’atelier qui fonctionnera avec un management participatif.

Soutenez-les avec 10 euros

La souscription débute ce lundi 18 juin 2012 et se poursuivra jusqu’à l’automne.

Son objectif est de récolter les fonds nécessaires à l’équipement de l’atelier qui sera installé en proximité de la gare de la Part-Dieu, selon toutes vraisemblances à Villeurbanne.

A l’heure qu’il est, au regard de l’avancement du projet, nous devrions être en mesure d’ouvrir l’atelier en octobre. En revanche, même si tous les atouts sont réunis, l’aventure demeure incertaine, en particulier au regard des premiers besoins en trésorerie, par exemple pour louer les locaux dès cet été ou pour équiper l’atelier afin de le rendre plus ergonomique pour le personnel.

10 euros : c’est le montant demandé ! Nous avons voulu qu’il soit modeste, pour qu’il soit accessible au plus grand nombre. Les petits ruisseaux font les grandes rivières. Chaque soutien comptera. Les donateurs seront des bienfaiteurs qui pourront suivre la création puis la vie de l’atelier. Comment donner ?

Où iront les fonds pour l’atelier ?

Il est possible de donner dès maintenant

A par chèque et par courrier : Les Atelières, L’association, 25D rue Chevreul, 69100 Villeurbanne. Ordre : Les Atelières, L’association. •

B  A partir de début juillet, en ligne, via notre page facebook, Les atelières.

Les fonds recueillis iront à «Les Atelières, L’association», dont l’ambition est de préserver les savoir-faire de couture qui disparaissent.

Aujourd’hui, coprésidée par Muriel Pernin et Nicole Mendez, l’association entrera demain au capital de la société commerciale et participera aux décisions stratégiques de l’atelier.

Et pour ceux qui veulent donner plus ?

Il peuvent contacter info( a ) lesatelieres.fr ou www.facebook.com/Lesatelieres

INFORMATIONS Muriel Pernin 06 66 72 93 04 Nicole Mendez 06 82 58 87 01

Une utilisation désormais massive des réseaux sociaux pour les entreprises. Moins mais peut-être mieux et plus judicieusement de blogs corporate. Ceci après un développement parfois inadapté soit à l’activité, soit aux modes de diffusion et/ou de validation de l’information diffusée par ce support. Une grande confiance dans le gain de visibilité que donne une stratégie social média.Et puis des gains d’engagement importants générés en faveur des marques ou de l’entreprise. Dans ces stratégies, c’est Facebook bien évidemment qui se taille la part du lion, ceci alors que le retour des fans sur cet outil a été à plusieurs reprises remis en question. Mais il est vrai que les dispositifs mis en place par les sociétés pour générer une présence efficace sont de plus en plus élaborées et les moyens financiers et humains bien plus conséquents qu’il y a peu.

Courtesy of: MBA Programs


L’image d’hier c’est celle-ci, celle d’une fête entre militants et amis du quartier  et de la circonscription.

Oh elle ne limite pas l’ensemble de l’événement cette image bien sûr: les joies et les peines, l’espoir et l’ampleur de la tâche. Il y eu aussi les rencontres et les discussions de la soirée d’ensuite, autour des autres candidats de la gauche lyonnaise, à commencer par Thierry Braillard, furent un grand moment. L’annonce et l’apprentissage de l’élection de nombreuses connaissances voire de copains aux quatre coins de France également. Et puis l’espérance.

Mais cette image est la plus marquante. Celle de mon député sur le devant du bar de la Faute aux Ours évoquant un immense honneur que sa large élection et remerciant habitants et militants. Celle de la victoire de deux personnes que je connais depuis des années, Jean-Louis Touraine et sa suppléante Sarah Peillon. Depuis 1997 et ma première campagne pour le premier, depuis 2002 et avant qu’elle rentre au parti socialiste pour la seconde, nos parcours ont traversé les longues collines de l’existence.

Il y a quinze ans, lorsque mairie d’arrondissement, ville de Lyon, région, Etat, sénat, assemblée nationale, conseil général, Grand Lyon… étaient tous à droite nous n’aurions jamais imaginé cela. Avec des pointes frôlant les 80 % dans certains bureaux de vote du 7e,  dont Gilbert Dru. Symbole de résistance des parents d’élèves à l’injustice dont fut, dont est victime Guilherme et sur lequel Jean-Louis s’est fortement investi et dont je parraine, avec le député, l’un des enfants.

Aujourd’hui par-delà le strict camp de la gauche, c’est l’ensemble des bureaux de vote du 7e qui a choisi de placer ses espoirs dans la dynamique de changement que veulent porter Jean-Louis et Sarah. Ce n’est pas que la victoire d’un camp mais aussi de nombreux lyonnais, loin d’être tous socialistes, qui pensent que Jean-Louis est l’homme qui peut faire le job.

Hier l’image, celle-ci était belle à la Faute aux Ours. Celle de militants des arrondissements de la 3e circonscription, fatigués mais heureux et fraternels, avec le sentiment du devoir accompli. A commencer par mon secrétaire de section Loic Graber, avec  qui j’ai arpenté à de nombreuses reprises la circonscription. 

Le travail commence.

Ici je donne ce soir quelques résultats sur Lyon et puis quelques unes de me réactions ailleurs.

Sortez donc de votre télévision. Vous pourrez vous dispenser des éléments de langage de Jean-François Copé qui donnera, comme le dit Meilcour, des éléments de langage du type »c’est une défaite de la démocratie » + « le peuple français n’a pas donné de blanc-seing ». Pour vous dire dans quel état se trouve une partie de l’UMP, ils vont sans doute y compris passer la soirée à se réjouir de certaines victoires de candidats de gauche.

Evitez-vous des zooms pénibles sur une poignée de circonscriptions non représentatives, les analyses faites et refaites, les tripatouillages de tête.

Pensez que nous sommes à l’aube d’une période nouvelle pour notre pays et qu’il fait trop chaud pour rester chez vous.

A partir de 21H, je vous accueille pour fêter la fin de campagne du député PS sortant de la 3e circonscription Jean-Louis Touraine à la Faute aux Ours 4 grande rue de la Guillotière métro Guillotière jusqu’à minuit. Entrée libre et ouverte à tous (mais conso bien évidemment à votre charge ! )

Puis une nuit du changement est organisé par différents candidats de gauche du deuxième tour aux législatives à Lyon à partir de minuit. J’y passerait peut-être. Ce sera à la Cour des Grands 60, montée de Choulans.

Thierry Braillard, avocat et Adjoint aux Sports de la Ville de Lyon portera les couleurs de la gauche lyonnaise et de la majorité présidentielle de François Hollande lors du second tour des élections législatives. Et ceci dans la première circonscription face au sortant UMP Michel Havard. Interview en quelques questions avant l’échéance du 17 Juin.

Thierry, tu es pour ce second tour le représentant de la gauche en général et de François Hollande et Gérard Collomb en particulier dans la première circonscription de Lyon

C’est une responsabilité immense que de porter les couleurs du camp progressiste avec l’aide du Maire de Lyon. Rien n’est fait et il faudra convaincre dans les heures qui viennent que cette circonscription peut changer et ainsi contribuer à changer et faire progresser notre ville et notre pays.

Tu es d’origine très modeste et l’une de tes satisfactions est d’avoir obtenu tes plus hauts scores au premier tour dans les quartiers populaires. Pour toi c’est quoi la gauche ?

En politique, je suis depuis longtemps membre du PRG et je suis ici avec le soutien du camp du progrés social et du Président de la République. Ma gauche, c’est la solidarité et la liberté. Je pense que les gens sont responsables mais que l’existence est pleine d’aléas et qu’il faut que ceux qui éprouvent des difficultés puissent être puissamment aidés. Ma gauche c’est celle qui rassemble et combat les injustices.

Quels combats seraient les tiens à l’assemblée nationale ?

D’abord je serais là pour défendre les réformes du Président Hollande. Et, juriste, je voudrais travailler en particulier sur la nouvelle étape de décentralisation. Nous avons besoin d’un pays plus solidaire. Et d’une République qui laisse respirer ses territoires.

Tu nous parles de territoires, pour toi c’est quoi Lyon ?

Lyon c’est ma ville, celle que j’aime, au sein de laquelle je travaille et je vis. Lyon c’est la tolérance et l’ouverture,  la convergence de l’humanisme laic et de l’humanisme chrétien. Lyon c’est une ambition pour tous et une histoire. Lyon c’est surtout notre avenir ensemble.