Environnement: Depuis hier la planéte vit à crédit | romainblachier.fr

Cette année 2012, nous avons consommé  en 234 jours toutes les ressources naturelles que la Terre peut produire en un an. Mercredi 22 août c’était le « Global Overshoot Day », le « jour du dépassement ». Nous vivrons donc à crédit jusqu’à la fin de l’année.Creusant un déficit dont on parle moins ces temps que sa soeur financière: la dette écologique. Un chantier immense pour la gauche française au pouvoir mais aussi et surtout, cela va sans dire,  pour l’ensemble de l’humanité, toutes nations et opinions mélées. Les solutions sont individuelles comme collectives, locales mais aussi européennes et monidales

Une dette écologique qui se creuse

7 068 833 247 humains sur une surface mondiale habitable (même en comprenant les forèts) de 12170 millions d »hectares cela fait environ 1,6 hectares disponibles par habitant pour subvenir à ses besoins en nourriture, électricité, production de
biens. La carte
nous montre que nombre de pays ont dépassé ce niveau.

Un Français, par exemple, a besoin d’environ 5,6 hectares de surface. C’est encore bien pire au Qatar, en Australie pays qui fait pourtant communication sur communication environnementaliste, aux

Emirats Arabes Unis ou aux USA.

A la fin, derrière les d’égoismes de classe ou le chauvinisme du réduit national, tout le monde en cette planéte est concerné.

Ce 22 Août, nous sommes arrivés au moment de l’année où nous avons

épuisé les ressources naturelles que nous apporte la planéte.

Alors que le déficit financier des Etats aggravé par les tripatouillages irresponsables des banquiers est dans tous les esprits, une autre dette, écologique celle-là, grandi dans des proportions alarmantes.Et des pays émergents comme la Chine disposent encore d’une consommation par habitant raisonnable mais les besoins croissance pour sortir l’est du pays de la pauvreté l’amèneront à plus d’émissions polluantes dans les

années qui viennent.

Que faire individuellement pour l’environnement?

Alors que faire individuellement? Acheter des couches bios pour son bébé? Boire un jus de fruit issu du circuit-court ? C’est mieux que rien mais cela ne doit pas dispenser du reste et de la facilité de l’achat de bonne conscience comme solde de tout compte.

Manger moins de viande ? La aussi ce sera loin de résoudre le problème à lui tout seul mais c’est déjà cela: l’élevage animalier est la première source de pollution des eaux et permettent par exemple à la France de détenir le triste record du premier producteur européen d’ammoniaque. Ceci notamment à cause de l’élevage bovin, presque quatre fois plus polluant que le porcin et vingt-deux fois plus consommatrice aquatique que des fruits (pour un kg de boeuf il faut 15 500 litres d’eau, pour du porc 4800 et pour des pommes 700).

Les avancées des technologies vertes peuvent aussi nous permettre de progresser. Je travaille pour ma part dans le domaine de l’énergie verte et les avancées que permettent et permettront les smart grids, ces réseaux de distribution intelligente de l’énergie peuvent permettre de grandes rationnalisations de la production et de la consommation et limiter fortement le gaspillage.

Trois mesures politiques pour l’environnement parmi d’autres

Mais il y a aussi des mesures politiques à prendre. J’en donnerais 3.

-La création d’une organisation mondiale de l’environnement. Evoquée à longueur de bonnes intention, cette organisation serait de toute première importance. Bâtie sur le « modéle » de l’OMC chargée d’élaborer et d’appliquer des règles impératives, auxquelles nul Etat ne pourrait déroger sans s’exposer à des sanctions réellement pénalisantes en matière commerciale, permettant de faire face aux principaux défis environnementaux de la planète.

– Un travail sur laa responsabilité environnementale et sociale des entreprises transnationales. Certes toutes ne sont pas des Monsanto ou autres sortes de sociétés impitoyables naviguant entre pollution et corruption de dictateurs. Mais trop nombreuses sont celles qui ne remplissent pas leurs devoirs, à commencer via leur sous-traitance, par des sociétés aussi voraces et médiatiques qu’Apple. Trop de sociétés jouent un rôle majeur dans les déséquilibres sociaux et environnementaux qui ont accompagné la mondialisation des échanges au cours des dernières décennies. L’Union Européenne, du fait du poids de son économie, représente un marché incontournable.

Il convient de fixer des règles pour limiter les risques qu’elles font courir – directement, à travers leurs filiales ou leurs achats – aux populations de nombreux pays. L’Union devra par exemple étendre aux sociétés mères la responsabilité résultant des actions entreprises par les sociétés qu’elles contrôlent et imposer aux dirigeants de ces entreprises multinationales des normes pour commercer sur le marché européen. L’obligation de la publication par les multinationales d’un rapport annuel social et environnemental comme elles doivent déjà le faire en matière financière via un cabinet indépendant serait sans doute un plus.

-une réflexion sur le télétravail en entreprise, source d’économie de transports, de souplesse et de ressources mais en n’oubliant pas que l’entreprise est vécue aussi par nombre d’entre nous comme lieu humain mais aussi un soutien aux filières écologiques d’avenir, plus sécurisant que les voltes-faces du gouvernement. l’Europe a déjà initié des programmes des plus intéressants dans ce domaine, qui méritent d’être mieux connus et renforcés.

Les filières industrielles à privilégier qui ont donc un impact positif sur l’environnement sont d’ores et déjà créatrices d’emplois en France. Il s’agit des industries de l’eau, des déchets, des énergies renouvelables, des systèmes électriques intelligents, de la construction à faible impact environnemental , la

mobilité durable ; mais aussi certains aspects de l’économie numérique, l’agriculture verte etc…

Et en plus de cela t il y a encore tant à faire puisque ce ne sont ici que quelques gouttes d’eau dans un océan…Il y a à agir au niveau industriel, collectif qu’individuel. Pendant ce temps la dette court.

Merci à Marianne 2 qui a repris ce billet sous le titre ‘la planète vit à crédit »

» Flux RSS des commentaires Choisir une catégorie ABCédaire politique  (12) commerçants et artisans de Lyon  (6) Cultures et loisirs  (647) En France et dans le Monde  (1028) Les photos de Thanh  (8) Lyon  (1057) Mes chroniques presse  (12) Mon meilleur ami  (8) Non classé  (81) Spiritualité  (134) Viens squatter chez moi  (28)

Environnement: Depuis hier la planéte vit à crédit | romainblachier.fr

Cette année 2012, nous avons consommé  en 234 jours toutes les ressources naturelles que la Terre peut produire en un an. Mercredi 22 août c’était le « Global Overshoot Day », le « jour du dépassement ». Nous vivrons donc à crédit jusqu’à la fin de l’année.Creusant un déficit dont on parle moins ces temps que sa soeur financière: la dette écologique. Un chantier immense pour la gauche française au pouvoir mais aussi et surtout, cela va sans dire,  pour l’ensemble de l’humanité, toutes nations et opinions mélées. Les solutions sont individuelles comme collectives, locales mais aussi européennes et monidales

Une dette écologique qui se creuse

7 068 833 247 humains sur une surface mondiale habitable (même en comprenant les forèts) de 12170 millions d »hectares cela fait environ 1,6 hectares disponibles par habitant pour subvenir à ses besoins en nourriture, électricité, production de
biens. La carte
nous montre que nombre de pays ont dépassé ce niveau.

Un Français, par exemple, a besoin d’environ 5,6 hectares de surface. C’est encore bien pire au Qatar, en Australie pays qui fait pourtant communication sur communication environnementaliste, aux

Emirats Arabes Unis ou aux USA.

A la fin, derrière les d’égoismes de classe ou le chauvinisme du réduit national, tout le monde en cette planéte est concerné.

Ce 22 Août, nous sommes arrivés au moment de l’année où nous avons

épuisé les ressources naturelles que nous apporte la planéte.

Alors que le déficit financier des Etats aggravé par les tripatouillages irresponsables des banquiers est dans tous les esprits, une autre dette, écologique celle-là, grandi dans des proportions alarmantes.Et des pays émergents comme la Chine disposent encore d’une consommation par habitant raisonnable mais les besoins croissance pour sortir l’est du pays de la pauvreté l’amèneront à plus d’émissions polluantes dans les

années qui viennent.

Que faire individuellement pour l’environnement?

Alors que faire individuellement? Acheter des couches bios pour son bébé? Boire un jus de fruit issu du circuit-court ? C’est mieux que rien mais cela ne doit pas dispenser du reste et de la facilité de l’achat de bonne conscience comme solde de tout compte.

Manger moins de viande ? La aussi ce sera loin de résoudre le problème à lui tout seul mais c’est déjà cela: l’élevage animalier est la première source de pollution des eaux et permettent par exemple à la France de détenir le triste record du premier producteur européen d’ammoniaque. Ceci notamment à cause de l’élevage bovin, presque quatre fois plus polluant que le porcin et vingt-deux fois plus consommatrice aquatique que des fruits (pour un kg de boeuf il faut 15 500 litres d’eau, pour du porc 4800 et pour des pommes 700).

Les avancées des technologies vertes peuvent aussi nous permettre de progresser. Je travaille pour ma part dans le domaine de l’énergie verte et les avancées que permettent et permettront les smart grids, ces réseaux de distribution intelligente de l’énergie peuvent permettre de grandes rationnalisations de la production et de la consommation et limiter fortement le gaspillage.

Trois mesures politiques pour l’environnement parmi d’autres

Mais il y a aussi des mesures politiques à prendre. J’en donnerais 3.

-La création d’une organisation mondiale de l’environnement. Evoquée à longueur de bonnes intention, cette organisation serait de toute première importance. Bâtie sur le « modéle » de l’OMC chargée d’élaborer et d’appliquer des règles impératives, auxquelles nul Etat ne pourrait déroger sans s’exposer à des sanctions réellement pénalisantes en matière commerciale, permettant de faire face aux principaux défis environnementaux de la planète.

– Un travail sur laa responsabilité environnementale et sociale des entreprises transnationales. Certes toutes ne sont pas des Monsanto ou autres sortes de sociétés impitoyables naviguant entre pollution et corruption de dictateurs. Mais trop nombreuses sont celles qui ne remplissent pas leurs devoirs, à commencer via leur sous-traitance, par des sociétés aussi voraces et médiatiques qu’Apple. Trop de sociétés jouent un rôle majeur dans les déséquilibres sociaux et environnementaux qui ont accompagné la mondialisation des échanges au cours des dernières décennies. L’Union Européenne, du fait du poids de son économie, représente un marché incontournable.

Il convient de fixer des règles pour limiter les risques qu’elles font courir – directement, à travers leurs filiales ou leurs achats – aux populations de nombreux pays. L’Union devra par exemple étendre aux sociétés mères la responsabilité résultant des actions entreprises par les sociétés qu’elles contrôlent et imposer aux dirigeants de ces entreprises multinationales des normes pour commercer sur le marché européen. L’obligation de la publication par les multinationales d’un rapport annuel social et environnemental comme elles doivent déjà le faire en matière financière via un cabinet indépendant serait sans doute un plus.

-une réflexion sur le télétravail en entreprise, source d’économie de transports, de souplesse et de ressources mais en n’oubliant pas que l’entreprise est vécue aussi par nombre d’entre nous comme lieu humain mais aussi un soutien aux filières écologiques d’avenir, plus sécurisant que les voltes-faces du gouvernement. l’Europe a déjà initié des programmes des plus intéressants dans ce domaine, qui méritent d’être mieux connus et renforcés.

Les filières industrielles à privilégier qui ont donc un impact positif sur l’environnement sont d’ores et déjà créatrices d’emplois en France. Il s’agit des industries de l’eau, des déchets, des énergies renouvelables, des systèmes électriques intelligents, de la construction à faible impact environnemental , la

mobilité durable ; mais aussi certains aspects de l’économie numérique, l’agriculture verte etc…

Et en plus de cela t il y a encore tant à faire puisque ce ne sont ici que quelques gouttes d’eau dans un océan…Il y a à agir au niveau industriel, collectif qu’individuel. Pendant ce temps la dette court.

Merci à Marianne 2 qui a repris ce billet sous le titre ‘la planète vit à crédit »

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