Cela fait plusieurs fois que j’interviens en formation dans des écoles de commerce ou d’ingénieur. Parfois c’est sous ma casquette collectivité locale, le plus souvent sous celle de consultant web 2.0. Hier par exemple c’était à l’EM Grenoble, à l’invitation d’Emmanuel Barré et de Jean-Marie Boulé que j’avais un long mais passionnant cours à faire sur l’e-réputation, sa définition, la matière de la gérer pour soi ou sa marque et les outils y participant.
J’ai toujours plaisir à enseigner, que ce soit dans ce genre de cadre en école et en université ou en opérant des formations dans le cadre associatif ou politique. Il est vrai que je suis bavard.
Pourtant ce n’était pas évident au départ, mes parents, enseignants de lycée, m’ayant donné une vision un peu acre du métier. « Ne fait surtout pas prof » m’ont-ils répété en cœur et en boucle, m’amenant à choisir systématiquement des voies d’études s’écartant au maximum du tableau noir et de l’éducation, fussent-ils plus âpres à gravir pour mes compétences scolaires.
Et pourtant j’aime cette transmission du savoir, ce dialogue, cet échange, ces questions. J’aime me dire que j’ai pu modestement apprendre quelque chose qui sera utile, je l’espère en tous cas, à quelqu’un.
Ai-je raté une vocation ? Je ne sait pas, je ne pense pas. Il est un peu difficile de juger de son appétence à l’enseignement par des interventions ponctuelles sur des sujets qui nous passionnent devant des auditoires intéressés. Un peu difficile pour évaluer si on aimerait, au quotidien, être le professeur Blachier ! Plus difficile est le travail du professeur devant des auditoires dissipés, dans des établissements secondaire en difficulté.C’est autre chose, un monde ailleurs. Et puis comment se conjugue la chose au quotidien ? Mais quoi qu’il en soit, c’est confirmé, j’aime, j’adore enseigner.