Romain Blachier, figure lyonnaise incontournable du web 2.0 et adjoint au maire chargé de l’Economie, du Commerce et de l’Artisanat de Lyon 7e, est également un fin gourmet passionné par la gastronomie. Il nous livre ses bonnes adresses et astuces culinaires dans une interview.
J’adore la cuisine britannique. J’aime essayer les plats les plus bizarres qu’il m’est possible de trouver.
Je m’intéresse beaucoup à la cuisine asiatique sinon. Je suis président d’une association qui s’appelle Lyon-Formosa. Ella a pour but de promouvoir l’échange culturel entre la France et Taïwan, ce qui passe aussi par la gastronomie.
Comme j’ai grandi au Cameroun, je suis très sensible à la cuisine africaine, que j’apprécie beaucoup.
« J’aime essayer les plats les plus bizarres qu’il m’est possible de trouver. »
Et puis ici, dans le 7ème arrondissement, on est dans l’un des espaces les plus multi-culturels de Lyon, donc mes goûts culinaires sont vraiment très variés. Ce n’est pas original, mais j’aime beaucoup la cuisine lyonnaise. Je suis lyonnais, mes parents aussi, et donc la première cuisine que j’ai appris à faire, c’est réellement la cuisine lyonnaise. Ce sont mes racines. Le premier livre de cuisine que je me suis offert quand j’étais étudiant, c’était un livre de recettes lyonnaises. J’ai même monté une association pour faire découvrir aux étudiants et jeunes salariés le patrimoine et la cuisine lyonnaise.
Quel est votre meilleur souvenir gustatif d’enfance ?
Le gratin de pommes de terre de ma grand-mère, qu’elle réussit toujours autant.
Les grattons aussi. C’est très cliché pour un lyonnais, mais quand j’étais petit, mon père allait m’en acheter sur le marché, et moi, à trois ans, je me jetais sur les stands de grattons. Ça le gênait beaucoup, mais les marchands étaient contents de voir un petit gône qui appréciait autant ce produit. Mais c’est un peu un faux souvenir, parce que je ne m’en souviens pas personnellement : c’est mon père qui me l’a raconté.
Et votre meilleur expérience au restaurant ?
Je ne sais pas s’il y en a vraiment un seul, parce que j’ai beaucoup de très bons souvenirs au restaurant. Je me souviens d’un carré d’agneau qu’on avait mangé pour fêter mon passage dans une classe supérieure – en 4ème peut-être. On était en vacances dans la Drôme avec mes parents : le carré d’agneau était vraiment magnifique.
Plus récemment, il y a les raviolis de Gaby Didonna dans son restaurant Oto Oto. C’est un orgasme culinaire absolu, c’est juste génial.
Quelles sont vos épices et saveurs préférées ?
Dans les cocktails, ça va être le basilic. Avec une petite vodka naturelle comme celle du Pic des Glaces qui vient du Nord de l’Isère, c’est vraiment super. Et avec les fruits, j’aime beaucoup la cannelle.
Ensuite dans la cuisine française, le thym bien sûr, qui se marie très facilement avec de nombreux plats.
Et puis quand j’étais en Afrique, la saveur particulière dont je me souviens, c’est le piment. On avait un jeu : mettre un maximum de piment dans sa nourriture. J’essayais par bravade, mais je n’étais pas très bon à ce jeu.
Par contre, je n’aime vraiment pas les tripes et les rognons.
« Je cuisine surtout à l’instinct. Je suis un grand spécialiste de la débrouille. »
Une fois à la maison, que cuisinez-vous ?
Depuis la naissance de mon fils, j’ai beaucoup diminué ma consommation de viande. J’ai cette perception du vivant qui m’a éloigné de la viande en général, et plus particulièrement des bébés animaux. Donc je ne mange plus de veau ni d’agneau par exemple. Je ne suis pas végétarien pour autant, je suis plutôt flexitarien. Mais j’aime beaucoup les recettes végétariennes, que je fais à la maison.
Je fais aussi de la cuisine lyonnaise, britannique, japonaise et africaine. C’est très varié. Mais je cuisine surtout à l’instinct. Je suis un grand spécialiste de la débrouille : je prends ce qu’il y a dans les placards, et j’essaie d’en faire un plat. ça fait toujours un peu peur à ma femme, mais généralement elle aime bien le résultat.
Quelle est la recette dont vous êtes le plus fier ?
Une de mes spécialités, c’est le Jambalaya, une recette Cajun. Et la salade crétoise aussi.
Que trouvera-t-on toujours dans votre réfrigérateur ou dans vos placards ?
Beaucoup de produits laitiers, et notamment du fromage. De la fêta, parce que ça se marie bien dans les salades, des fromages hollandais que l’on peut manger facilement à toute heure, et puis du St Marcellin.
J’ai toujours plusieurs variétés d’huiles d’olives dans mes placards. Et puis du safran, que je ramène de mes voyages. J’ai du safran de Chypre du Nord, par exemple, que j’ai ramené de mon voyage de noces avec ma femme.
Qu’aimez-vous servir à vos invités ?
J’aime bien faire une spécialité britannique : le Pot in a toad. C’est un plat à base de saucisse du Cumberland au nord de la Grande-Bretagne avec une purée de pommes de terre dans une espèce de puits de pain.
Quels sont vos restaurants préférés ?
J’en ai beaucoup, notamment dans le 7ème arrondissement puisque j’y vis, et que j’aime manger dans ce quartier. J’aime beaucoup le restaurant de Gaby Didonna : Oto Oto. Vieille Canaille aussi, et puis En mets fait ce qu’il te plait, que j’aime particulièrement.
Article publié le 06-12-13, Rédaction Le mag de lyonresto.com
Nelson Mandela est mort. Nelson Mandela est décédé. Nelson Mandela n’est plus et moi je pleure une vieille connaissance qui ne m’a pas connu.
Je crois que c’était l’un de mes premiers émois politiques. Ou les il y en avait deux et j’étais dans les débuts du collège. Il y avait le vinyle, les 45 tours, le bus, et puis parfois les walkmans avec les cassettes chromes qui étaient mieux que les ordinaires mais bien moins bien que les golds.Enfin je crois. Pas encore Deezer, Qobuz, pas encore la musique en cloud quoi. A peine le CD qui se démocratisait un peu.
Il y avait, souvent ces deux morceaux, qui passaient sur le top 50 de la télé ou la radio, sur les radios à cassettes ou les tournes-disques.Il me parait pas qu’ils étaient de la même année, j’en suis même sûr même pour le coup: c’était Eddy Grant « Gimme hope Joanna » . Et c’était, c’est encore plus connu cela Asimbonanga de Johnny Clegg. Tiens tu peux rajouter aussi Jonathan de Renaud en hommage au deuxième, ça fait trois. Des chansons. Des hymnes de combat et d’espoir d’un demain qui serait sans doute moins dur que le présent de cet époque pour beaucoup de sud-africains. Des histoires de lutte dans la poussière des ghettos.
C’était, je comprenais pas tout mais je crois que je comprenais l’essentiel, une partie d’un peuple qui était opprimé par la misère économique, par la répression policière, par un régime justifiant l’injustice par les couleurs de peau. Une injustice chantée par le blanc Johnny Clegg. Par le black Eddy Grant dont je parcourais la couverture du disque qui figurait la carte du pays où se déroulait l’injustice. M’imaginant, je ne m’en souviens plus, contribuer à quelque révolte contre cette histoire dégueulasse avec mes 11 ou 12 ans.
L’Afrique du Sud.
On en parlait déjà quelques années avant de ma vie de ce pays dans la pointe du continent. On en parlait à Mayotte dans l’ile où je vivais enfant, moins au collège, plus à l’école primaire cette fois. Il y avait des bateaux se posaient avec leurs cargaisons de produits.Je me rappelle d’un shampoing aux mots imprononçables d’Afrikaaner et aux petits suds-africains sur l’étiquette. Tous aussi blonds que mon fils. Pas de noirs sur les shampooings de la pointe sud de l’Afrique.
Et puis on en a parlé plus tard à nouveau de Mandela. J’étais sur le même continent que lui quand il a été libéré. Plus au nord. Plus au Cameroun. Quand ils ont aboli l’apartheid des couleurs. Quand ils ont élu Mandela, Madiba de son nom militant. On est même allés avec mes parents du Cameroun à l’Afrique du Sud après. C’était pas militant de leur part mais le pays faisait alors des pieds et des mains pour attirer les touristes, nouvelle donnée après la fin du boycott du régime raciste.
Je me souviens des inquiétudes des uns et des autres dans les commentaires des journaux. Un peu plus nettement.Certains avaient peur d’une vengeance. Mandela sut réunir.Je devais avoir 18 ans. Je commençais à réaliser l’histoire terrible et le courage de Mandela.
J’ai, à plusieurs temps de ma vie, regardé la politique sud-africaine et ses travers. De découvrir que dans des congrès de jeunes de droite européens on porte encore parfois des t-shirts « pendez Mandela ».
Eh oui Mandela avait le tort d’être de gauche. D’abord marxiste au tout début, puis devenu social-démocrate et pacifiste, suivant comme le dit très justement mon ami Francis,en cela le concept d’Ubuntu, lié au proverbe bantou, umuntu ngumuntu ngabantu (je suis ce que je suis grâce à ce que nous sommes tous) ce qui a justifié chez une part des conservateurs européens un fort soutien à l’apartheid. Oh j’ai une partie, pas toute, heureusement. Mais une partie quand même significative tout de même hélas de la droite de France et d’Europe.
Pourtant ce grand leader fut plus fort que cela. En passant de la lutte armée de sa jeunesse à la réconciliation pacifique puis à la Présidence de tous les Sud-Africains, Mandela fut le grand rassembleur de son peuple. De tout son peuple. Prise de hauteur si rare dans l’homme et la chose publique.
Il fut pour moi un modèle d’émancipation, d’unité, de courage et de lutte pour la justice.
Une lumière pour le monde s’est éteinte. Bonne nuit Madiba. A demain.
Voici la vidéo de mon passage sur le magazine de la santé de France 5 avec Michel Cymes et Marina Carrère d’Encausse. J’étais invité à parler de dyspraxie et de mon expérience de vie en tant qu’élu, salarié et citoyen dyspraxique. La vidéo en replay est-ci-dessous.
Arnaud Montebourg a invité une PME 100% lyonnaise, Glowbl, à réaliser ce jour le tchat vidéo mondial qui marquera le lancement par François Hollande du concours mondial d’innovation. La technologie utilisée d’habitude est celle de Google.
L’occasion pour Glowbl, encore peu connu du grand public, de montrer les fonctions et la fiabilité de ses bulles visiophoniques face aux célébres Hangout de Google.
L’entreprise, qui a récemment levé 713 000 euros pour sa plate-forme. Glowbl est un espace d’échange gratuit, où chacun peut interagir et partager en temps réel des contenus tout en naviguant sur le web. Les utilisateurs communiquent avec des bulles visiophoniques mobiles, qui évoluent et interagissent dans des « mondes interactifs ».
L’entreprise, située cours Lafayette à Lyon, a déjà été utilisée lors d’importants évènements publics, comme la webconférence de Bill Clinton avec Qwant et Unitaid, en mai dernier ou la conférence organisée par Mediapart et Reporters Sans Frontières en septembre 2013.
Cette nouvelle reconnaissance de son travail est une étape de plus dans une aventure commencée il y a peu mais qui va à toute vitesse !
J’ai eu le plaisir d’être invité jeudi dernier par Laure Déroche Maire de Roanne et Marie-Héléne Riamon, sa première adjointe, conseillère régionale et vice-présidente de l’agglomération du Roannais, à parler de trois sujets: politiques numériques, usages de l’innovation pour l’attractivité commerciale de proximité et e-campagne devant les candidats et militants de la liste Oser Roanne.
Pendant 2 heures, j’ai ainsi pu apporter mes conseils en matière de stratégies numériques de campagne. J’ai aussi pu parler commerce et artisanat de proximité et usages des nouvelles technologies. J’ai enfin donné quelques pistes pour la politique numérique roannaise.
Une soirée d’échanges riches devant une assistance nombreuse, active et qui m’a fait le plaisir d’être intéressée et interactive. Nulle doute que Roanne et son agglomération n’auront, si les électeurs le choisissent, qu’à se féliciter des politiques de Laure, Marie-Héléne et de leurs équipes.
Je serai invité en direct mardi 3 décembre à 13H30 du Magazine de la santé de Michel Cymes et Marina Carrère-d’Encausse sur France 5. On y parlera notamment dyspraxie.