C’est la grève en ce moment dans les cantines de Lyon. Les conditions de travail y sont jugées difficiles. Il est vrai que, même en cette période de crise, il est difficile de trouver du personnel. Le travail est d’une forte pénibilité, quoi qu’en dise avec mépris la droite locale, dure avec ces salariés modestes (moins de 9 euros de l’heure), et le turn-over est fort, dans un métier mal payé et peu reconnu. On estime entre 400 à 500 le nombre de vacataires qui interviendraient chaque jour en remplacement des titulaires. Du coup la ville et le personnel négocient un mode de travail qui permettrait de soulager un peu ceux qui travaillent dans nos cantines ainsi qu’une revalorisation. C’est pas trop tôt certes mais ça devrait permettre de résoudre, je l’espère, le probléme à long terme.
En attendant, des milliers de familles vivent dans le souci puisqu’il n’y a plus de cantines jusqu’à au moins mardi inclus. La ville vient d’autoriser les élèves a pique-niquer, on pourrait aussi penser éventuellement comme cela à été proposé à plusieurs reprises ces dernières années, à utiliser le riche tissu de la restauration. Mais lhose n’est pas si simple, il faut du personnel pour encadrer tout cela dans les règles et c’est ce qui manque cruellement. On peut aussi répartir les élèves dans des cantines moins chargées. C’est aussi à intégrer dans un dispositif de réponse d’urgence pour le futur. Il est inadmissible que les familles se soient retrouvées dans des situations aussi difficiles pour faire manger leurs gones à midi.
Dernier sujet d’inquiétude, la question de l’accueil des cantines. La population rajeuni, on le voit nettement dans certains quartiers de Lyon, du coup la demande explose. Entre 2001 et 2009, la demande a explosé de pas moins de 25% de demandes en plus ! La ville a suivi avec 3000 places de crèches en plus mais il en manque quelques centaines. La chose devrait être résolue avec encore 2500 places d’ici la fin du mandat. Il est d’ailleurs comique de voir l’opposition, qui demande sans cesse moins de personnels municipaux donc moins de places en cantines, s’indigner du problème d’accueil...On ne peut pas non plus comme l’a affirmé l’Adjoint à l’Education et à la Petite Enfance, considérer qu’il ne faut pas laisser 4 jours suite et plus son enfant à la cantine. Nombre de familles n’ont pas le choix.
Loin des querelles politiciennes, il convient là aussi de penser une réforme et d’accélérer les moyens pour accueillir tout le monde, quitte à fâcher la droite lyonnaise et ses représentants. Cela permettra aussi de ne plus avoir une pénurie de places et ne pas avoir à trancher la priorité entre familles monoparentales, chômeurs et couples actifs. Ce dernier point est d’ailleurs aussi à réformer en attendant puisque les couples où deux parents travaillent et les pères et méres seul(e)s excercant une activité n’ont souvent pas la possibilité de faire déjeuner leurs enfants . Vaste chantier de changement !