Quand tu es aussi gaffeur que Pierre Gattaz le mauvais patron du MEDEF, un syndicat qui aide aussi mal les entrepreneurs et l’ensemble des créateurs de richesses que les Balkany aident Levallois-Perret ou l’Espagne le droit des femmes, il faut que tu cherches une cause pour fédérer.
Quoi de mieux que d’attaquer le statut des intermittents du spectacle? Une cause qui permet tous les dix ans, de tenter de fédérer cette corporation contre les travailleurs entreprenant dans la culture? Rendant d’ailleurs l’interrogation sur les réformes (par exemple la question de la rémunération des répétition, le volume de cachets, le financement…) qui peuvent se poser sur ce statut trop passionnelles et caricaturales.
Gattaz a hérité, en plus du syndicat. Tu parles d’un grimé en preneur de risques qui n’est qu’un vulgaire rentier d’héritage et cherche à capitaliser en tapant sur ces régimes. L’entreprise française n’a pourtant pas, les entrepreneurs le savent, que ces diversions à faire. Des dossiers sont plus urgents. Mais on dirait que M.Gattaz considère que non.
Pourtant les entrepreneurs culturels sont salués par une partie moins extrémiste du patronat: en effet ils reposent sur l’idée qu’un intermittent du spectacle doit être autonome, travailler, prendre des risques, créer pour avoir droit au statut. Faire, de notre région et de la France, une grande nation sur ce domaine, qui fait rayonner le pays. J’ai travaillé dans la culture, j’ai bien connu la question. Lyon et la France doivent beaucoup aux entrepreneurs du spectacle en particulier et du secteur culturel en général.
Mais lorsque l’on est mis en difficulté par des gaffes et, contrairement par exemple à des patrons plus proches du terrain, non syndiqués ou à la CGPME et à l’UPA, on cherche des boucs émissaires. Avec parfois l’aide d’une propagande .
De quoi tenter de faire oublier à ses propres adhérents qu’on a du mal. De quoi chercher aussi de quoi excuser un dogmatisme idéologique qui a éloigné beaucoup d’entrepreneurs du MEDEF. Au lieu de regarder ses limites à soi on cherche un ennemi extérieur. Pitoyable. Ils feraient mieux de défendre certains entrepreneurs qui n’obtiennent pas de réponses sur leurs dossiers. Trop occupés à frapper sur les entrepreneurs du spectacle ?