Lyon est riche d’organisations écologiques, particulièrement dans le domaine de la décroissance.Je viens de découvrir un mouvement qui ne me semble, pour l’instant pas encore représentés dans notre ville, les Freegans.Le mouvement est en tout cas déjà présent en France.
Ce mouvement anti-consumériste radical a débuté à New-York, dans une Amérique où 4 millions de personnes seraient concernées par la malnutrition et la sous-alimentation et où des dizaines de milliards de dollards de produits manufacturés encore propres à la consommation sont jetés chaque année.
Le Freeganisme prône la récupération de ce gaspillage en faisant la collecte des poubelles des supermarchés et, de façon plus générale, en ne consommant au maximum du possible que ce qui est déjà laissé à l’abandon par la société de consommation.
Venus de tous milieux sociaux et pour certains exerçant des emplois confortables, ils entendent ainsi dénoncer une devenue folle dans lequel des tonnes de nourriture sont gaspillées alors que d’autres meurent de faim.
Si l’analyse n’est pas nouvelle (Rappellez vous de l’écoeurement de Steinbeck à ce sujet dans « les raisins de la colère » ) les Freegans entendent adopter un mode de vie calqué sur la dénonciation de ce paradoxe.Certains poussent le raisonnement plus loin et s’habillent, s’équipent en récupérant et en ne consommant presque jamais.
Sans avoir eu de démarche politique particulière à ce niveau, je me rappelle qu’il y a quelques années, une structure située prés de mon ancien domicile jetait réguliérement de la nourriture encore emballée et non périmée.En récupérer un peu de temps à autre nous fut assez utile certaines fins de mois alors que j’étais à l’époque pendant presque un an au RMI et mon colocataire du moment en apprentissage…
Ce que récupèrent les Freegans ne sont pas des déchets insalubres mais des produits encore bons à consommer.Sans tomber dans le simplisme qui consisterait à dire « y’a qu’a envoyer nos légumes périmés au Cambodge! » ni adhérer à l’ensemble de la démarche, ils me semblent pointer du doigt un problème important de notre société de surproduction et d’inégalités.