Je veux bien qu’on soit attentif au Musée des tissus et des arts décoratifs (MTMAD) et à son sort c’est notre patrimoine commun à nous lyonnais. C’est une noble cause que de travailler à sa survie. Et tous ceux qui y participent avec sincérité doivent être remerciés. Même si une autre partie de ceux qui le défendent sans jamais y avoir mis les pieds devraient d’ailleurs s’y rendre : c’est une institution qui le mérite. Même si elle a besoin, faute de moyens, d’être rénovée. Mais quand on m’a envoyé un appel à manifester le premier avril pour que les contribuables de la ville de Lyon versent à nouveau de l’argent à ce musée privé tout en se gardant d’évoquer une participation des fonds des grands groupes, dont certains sont pourtant engagés dans la Chambre de Commerce qui gère le MTMAD, je suis un peu resté dubitatif. Surtout que la ville de Lyon, à travers Georges Képénékian par exemple, a particulièrement suivi le dossier. Et que le Musée des tissus de Lyon a déjà été renfloué à plusieurs reprises par la Ville et la Métropole et sa vice-Présidente Myriam Picot. C’était la volonté de Gérard Collomb afin de donner le temps à une solution plus pérenne. Voir des gens, y compris certains se réclamant de la gauche radicale, faire une manif pour demander qu’un musée consulaire géré par le MEDEF et la CGPME (deux organisation qui donnent de grandes leçons aux intermittents et disent que la Culture doit être financée par le mécénat sans dans un premier temps le pratiquer pour eux-même visiblement sans y être un peu poussées) soit renfloué encore une fois par le seul argent public, c’est quand même un peu fort. Même si je ne doute pas de leur bonne volonté et de la sincérité de leur inquiétude. Heureusement que les différents partenaires (L’État, la Chambre de commerce et d’industrie (CCI), propriétaire du musée et de ses collections mais qui ne voulait plus en avoir la charge, la ville de Lyon et la région Auvergne-Rhône-Alpes, qui a par ailleurs refusé de s’engager sur le financement du musée) se sont mises d’accord de leur côté pour que un fonds de dotation soit mis en place afin de fédérer les partenaires privés autour du MTMAD.