l’artisanat est en campagne

L’artisanat, première entreprise de France. Un slogan déjà connu mais surtout une réalité: presque une entreprise sur trois en France est artisanale.  3 millions de personnes travaillent dans le secteur. Celui-ci est à l’origine d’environ 10% du PIB français. Et si les difficultés existent et les situations sont très disparates, il existe, en même temps que d’incroyables savoirs-faire,  un important gisement d’emplois en son sein.

80 % des apprentis trouvent du travail dans les deux mois qui suivent leur stage. Chaque année 100 000 emplois sont à pourvoir et certains parlent même de la possibilité de créer 50 000 postes indépendants ou salariés complémentaires.

Certes, l’activité est parfois exigeante: la boulangerie, pour laquelle nous avons voté l’autre jour, à Lyon, un soutien afin d’inciter les plus jeunes à découvrir le métier, est un travail minutieux en horaires décalés. Certes s’installer à son compte demande un travail important de levées de fonds, d’épargne et de crédit quand on veut ouvrir une poissonnerie.

Mais, outre sa réserve d’emplois, qui ont amené d’ailleurs un certain nombre de chômeurs à trouver une nouvelle voie et d’apprendre de nouveaux savoirs-faire.

Ou pour des salariés de devenir indépendant, j’en parlais hier avec un ami de quartier, qui lassé de son métier de magasinier dans une grande entreprise lyonnaise, est aller se former aux métiers de la plomberie et est aujourd’hui très heureux en affaires.

C’est en effet aussi un moyen de travailler à son compte. Chaque année par exemple 30 000 entreprises du secteur cherchent un repreneur. Des dizaines de milliers d’autres se créent.

C’est aussi, pour le consommateur, l’assurance de différentes offres convenant à ses besoins.

Aussi je me félicite la campagne menée par le FNPCA afin de faire connaitre l’artisanat aux français qui est menée jusqu’au 22 novembre. Celle-ci mériterait plus de travail et plus d’échos, y compris de la part de ceux qui la mènent (un spot national à 86 vues youtube à l’heure où j’écris, c’est un peu court) mais l’intention et le message est bon.

Ce secteur, pourtant au cœur de notre quotidien, est hélas trop méconnu.