Philippe Faure est mort, poignardé par la maladie. L’homme était une figure, un artisan, un incontournable du spectacle lyonnais contemporain, qu’il incarnait par toutes ses pores. Tant par son jeu d’acteur, la mise en scéne, l’écriture que sa responsabilité du théâtre de la Croix-Rousse,Philippe Faure faisait vivre la scène de notre ville, lui qui ne vivait que pour les planches et les humains qui en composent les atours.
Grand anxieux, engagé, proche de la gauche, Philippe Faure était un amoureux des autres et du monde en général. Il allait d’ailleurs parfois porter la main à la pâte pour distribuer des repas aux sans-abris avec les restaus du coeur. Il n’est qu’à voir le dernier post de son nouveau blog dans lequel l’auteur des « papillons blancs »plaçait la saison à venir du lieu qu’il avait en responsabilité sous le patronage de l’amour révolutionnaire.
Le peu de fois où nous avions eu l’occasion d’échanger, souvent lors de pièces hors les murs de son bastion de la colline, j’ai à chaque fois trouvé un être plein d’attention, humain, ouvert. Etudiant, c’est le travail de Philippe, sa programmation, qui a donné leur chances à beaucoup de jeunes lyonnais de talents, ses écrits et sa mise en scène qui avaient contribué à m’éveiller au théâtre il y a de cela une décennie.
Au revoir Philippe, pendant qu’en cet été les lumières s’éteignent et que retentissent une dernière fois nos applaudissements vers toi.
Une journée avec Philippe Faure. from Garage Productions on Vimeo.