C’est quoi le jeu en politique? C’est d’attendre des excuses? A quoi ça sert de réclamer démission et genuflexions apologiques à chaque fois qu’il y a un incident ?
Depuis cette après-midi la droite qui avait les yeux de chimène pour Manuel Valls veut sa tête ou au moins qu’il fasse contrition.
En cause une réponse vive du ministre, pointant la hausse continue de nombre de formes de la délinquance sous Sarkozy et de la division nationale ainsi que pour la première fois depuis le milieu des années 90, le retour du terrorisme en France avec l’affaire Mérah, mal gérée.
Manuel Valls répondait ici à une question pour le moins brutale d’Eric Ciotti, député UMP, qui accusait la majorité sur la délinquance en mots virulents.
Avec 20000 policiers et gendarmes en moins sous la droite, il n’est en effet pas aisé pas jour en lendemain de remettre le pays sur les rails de la sécurité,dans un contexte de crise économique et sociale.
Au-delà des clivages, la question c’est plutôt comme trouver des solutions à l’insécurité de nos concitoyens. Ciotti visiblement voulait plutôt donner des leçons d’échecs en la matière, lui qui s’était occupé avec bien peu de succès de celles de l’UMP ces derniers temps.
Alors la politique c’est aussi la sécurité? Oui. Mais certains préfèrent le jeu du « excuse toi » si prisé en maternelle.
On aurait en tous pu le croire cette après-midi, que le nouveau jeu du parlement, c’était les excuses à tous crins. Oh la chose ne date pas de ce jour, déjà sous les présidentielles, droite et gauche surjouaient à celui qui demanderait plus d’excuses à l’autre.
Cette après-midi, les députés UMP ont pour le moins surjoué l’indignation, il n’était qu’à voir le visage hilare de plusieurs députés UMP avant de quitter l’hémicycle et surjouer quelques secondes plus tard les bêtes blessées.A l’exception du toujours aussi modéré Lellouche (UMP) qui a cherché à s’en prendre physiquement au Ministre.
Cela faisait mauvais théâtre. C’est aussi parfois arrivé à la gauche mais depuis quelques semaines la droite s’y est mise à très forte dose.Alors que la sécurité est un enjeu sérieux, point un spectacle de boulevard
Fatiguant…Au moins cela aura mis un bon coup à cette épouvantable journée de la gentillesse.
Fin de la politique du chiffre, des enfermements de bébés en centres de rétention, interdiction des retentions de famillesamélioration de l’accueil en préfecture, création d’un titre de séjour de 3 ans mais aussi fermeté et maintien des reconduites à la frontières, voici quelques projets sur la nouvelle politique migratoire française, qui vont dans le sens d’un apaisement.
Si la doctrine concernant les réfugiés devrait, j’espère, évoluer avec l’arrivée de Manuel Valls, la politique d’immigration qu’il prone, plus humaine avec par exemple , mais également ferme ,est dans la droite ligne des discours de campagne des socialistes.
Réfugiés et immigrés
Après l’immigration proprement dite, restera la question des réfugiés, que l’opinion confond souvent avec les immigrés. En tant que soutien de Forum Réfugiés, parrain d’une fille de réfugié, j’espère que les critères absurdes et le discours des autorités publiques seront plus ouverts vis à vis de ces personnes qui fuient les persécutions.
Mais cette semaine et ces derniers jours, c’est le discours sur l’immigration classique, économique et sociale, qui a agité la presse après les propos de Manuel Valls sur son refus de régulariser massivement .
Oh combien délicate est la question de l’immigration.Elle est agitée comme un hochet peu inspiré par les droites de ce pays, à commencer par le candidat Sarkozy, et prend un poids démesuré dans le débat public, dérapages compris.
Il est assez surprenant depuis quelques jours de voir la gauche radicale et la droite s’exclamer de surprise en surprise contre les premières décisions gouvernementales.
Oui, il y a une nouvelle politique sur la migration, avec une plus grande ouverture sur les personnes mais aussi des expulsions et de la fermeté.
Ce n’est pas une surprise: seule l’UMP et le FN avaient tenté de faire croire que les socialistes souhaitaient régulariser massivement.Quand au NPA il semble se plaindre que le PS n’applique pas le programme de Besancenot et de Poutou…
Manuel Valls plus ouvert qu’Hugo Chavez
Même le Venezuela ou l’Equateur, modéle de ces derniers et du Front de Gauche a une politique migratoire.Pour aller travailler au pays de Chavez, il faut que l’entreprise fassse une demande préalable au ministére puis que le travailleur effectue une requête qui peuvent l’une ou l’autre être refusées. Si les deux réponses sont favorables une carte de travail d’un an (renouvelable si demande et décision favorable) est délivrée. Un an puisque les étrangers n’ont pas vocation à s’installer durablement au Venezuela…Le visa de travail longue durée qu’on trouve en France n’existe pas. Pas plus que le visa de 3 ans que veut créer Valls.
Apaiser le débat
Certes la question migratoire est trop riche de passions (Souvenons-nous que Nicolas Sarkozy trouvait d’ailleurs que l’Europe était trop laxiste et jouait sur le fait de quitter Schengen) et celui qui s’en occupe, quel qu’il soit, est toujours taxé de méchant facho.Qu’on se souvienne que l’idole de nombre de partisans de la gauche radicale, Jean-Pierre Chevénement, fut conspué par les mêmes lorsqu’il était ministre de l’intérieur. Valls applique tout simplement ce qui fut- notre plate-forme de campagne: régulariser selon des critéres précis, stopper les inégalités entre les territoires (il était plus facile de se faire régulariser dans certains départements ) et tenir compte de critères humains, des parcours individuels de chacun.
Rien d’illogique, rien que n’y aie été dit pendant la campagne.
Joli, L’Express vient de reussir un quasi grand chelem des maronniers de presse en une seule une. Les francs-macs, la gauche en même temps que la droite, les ambitions des cadres…Sans oublier le petit bandeau tendance sur Londres. Tout cela sur mon choix du premier tour des primaires.
Les mois d’été étant de plus sujet à nombre de sujets bâteaux, je me vais avec plaisir conseiller l’hebdo sur ses prochaines unes comme je l’avais fait pour une de ses concurrents. Des idées ?
-Les cents plus grands mangeurs de choucroute des cabinets ministériels
-Michel Sapin, ses conseils pour un été minceur sur les plages
-Nicole Bricq, ses bons plans immobiliers à Cayenne
-Sur la route des vacances, comment éviter les embouteillages: les tuyeaux d’Alain Vidalies
-Les soldes de Juillet: les petits conseils de Laurent Fabius
-Le Beaujolais nouveau: l’avis de Cécile Duflot
-Mon choix pour la rentrée littéraire par Stéphane Le Foll
-Les taoistes, qui sont-ils et quels sont leurs réseaux ?
-Le vrai salaire des cadres à Basse-Terre par Vctorien Lurel
-La sexualité et les savoyards par Thierry Repentin
-Bourse, les valeurs refuges d’Arnaud Montebourg
De rien l’Express, c’est cadeau
Je ne suis pas parti en vacances cet été mais force est de le constater: c’est la rentrée. Les supermarchés remplis à ras-bord de nombreuses fournitures hellokityennes, le métro bondé, les innombrables articles « mince pour la rentrée, en forme pour la rentrée, une rentrée en fanfare »sont la pour le rappeller si besoin était…
C’est bien sûr aussi la rentrée pour les primaires citoyennes. Différentes têtes d’affiches devraient venir la semaine prochaine à Lyon (Hollande, Aubry, Valls…) et des reunions des soutiens s’opèrent cela et la que ce soit dans des pizzerias du 7e ou dans des salles de la ficelle à la Croix-Rousse. Sur Facebook fleurissent les badges, les patchs de ralliement à un tel ou une telle.
Et moi ? Toujours pas décidé. J’avais pourtant failli choisir la semaine passée. Vais-je choisir à la fin ? Je ne sais plus. Petit tour d’horizon des trois derniers finalistes sur les 6. Je les ai mis dans l’ordre alphabétique.
Martine Aubry
Beaucoup de copains chez Martine Aubry. Certaines m’écrivent des lettres. Que ce soient des amis d’idées et de la vie ou juste de la vie comme mes copains Chaineze, Renaud et Yann. J’y trouve aussi, comme chez les autres des plus éloignés mais des camarades tout de même. Même si parmi ses proches, chez un ou deux des ralliés suite aux demande de Hamon, pas tous bien sûr, il y a même des gens qui, lors d’une révolution ou d’une émeute, me dénonceraient peut-être à diverses autorités pour qu’on m’abatte et qu’on éclate la gueule de mes éventuels gosses à coups de crosses, le tout en pensant avoir fait un vrai truc bien très à gauche. Le fou haineux,qu’il mange ou pas de la viande, est une espèce qu’on trouve encore parfois au ps. Mais il est heureusement très minoritaire et la plupart des socialistes et des amis de Martine sont des gens supers. Et puis Martine Aubry est une dame de grande qualité: c’est déjà quelqu’un qui a vécu, agi dans le monde de l’entreprise. C’est une européenne convaincue et une pragmatique. Une bonne connaisseuse du social, besoin important dans un pays où les inégalités se creusent fortement. Chose curieuse, à noter d’ailleurs un grand nombre de proches de Gérard Collomb sont persuadés que je vais me déclarer pour elle.
François Hollande
Le type est favori. J’ai plein de copains la-bas (Sarah, Thierry,Gérard, Jean-Louis etc…) même si le monsieur est entouré aussi par des gens bien moins sympathiques et portés sur la conviction. Il a l’air d’être en capacité de remporter certes les primaires mais aussi et surtout les présidentielles ce qui est l’essentiel pour bâtir une France et une Europe plus juste. Drôle, bon orateur et dans un socialisme réformiste, ce serait la solution la plus évidente. Au risque de me faire accuser de suivisme vis à vis des uns ou des autres comme m’accusent certains déjà persuadé que j’ai déjà décidé pour l’homme au nom de région européenne à tulipe ? A-t-il aussi surmonté certaines absences de courage que j’ai pu lui voir ? Peut-être.
Manuel Valls
J’ai discuté un peu lors de l’université d’été avec Manuel Valls. J’ai longtemps reproché au député-Maire d’Evry d’adopter les postures du réformisme et de l’aile de centre-gauche du PS sans jamais dire d’idées. Depuis Manuel Valls a évolué et parle. Disant parfois des choses intéressantes sur le réalisme et la sécurité ou le projet éducatif. Donnant parfois aussi l’impression de vouloir se tirer des balles dans le pied avec certains déclarations. Manuel est intéressé par mes compétences en manière de web (ce qui a amené un ami de Benoit Hamon a m’envoyer un mail haineux) et mon profil et m’a invité à rejoindre son comité de campagne national. De plus ses représentants locaux sont mes copains Thomas Chadoeuf et Marc Simoens.Mais il a dit des choses inacceptables pour moi, parrain d’un enfant de sans-papiers, sur les quotas d’étrangers. Même si par ailleurs ses propositions de régulation et d’un acceuil plus digne et plus intelligement régulé de ceux qui viennent chez nous ne manque nullement d’intérèt. Rénover la gauche, faire une campagne utile et décapante oui. Mais je souhaiterais qu’au lieu de juste reprendre certains thèmes de la droite, Valls fasse comme le Labour anglais qu’il admire: Les retravailler dans le sens d’une société plus juste et gagner le combat culturel. Il le peut, ce serait bien qu’il le fasse.
Reunions hier soir de Hollande et de Manuel Valls
La salle de l’oratoire est pleine en cette heure d’apéritif. Rien à voir avec le vin des Charentes mais tout avec la foule. Nous ne sommes pas, comme les autres années, en ce lieu et cette heure venus écouter DSK mais voir François Hollande.
Avec un candidat en tête dans les sondages, un meeting mieux annoncé que les autres, il faut refuser du monde tant la salle deborde. Je découvre au passage que Menucci est passé de Royal à Hollande…
Le discours du candidat est rôdé et efficace. Il est question de la France, de la justice fiscale. Et puis quelques blagues, efficaces. Cela faisait bien longtemps qu’il n’en avait faites en meeting. Après 45 minutes de discours, les militants repartent. Regaillardis.
C’est apparament la même chose qui s’est passé le matin même chez Martine Aubry qui, avant une prestation visiblement en demi teinte dans les ateliers, a mobilisé et fortement enthousiasmé ses partisans le matin. « C’est pour cela, pour ce genre de speech que je fais de la politique » me dira l’un des quotas DSKistes de Aubry, Cécile Michaux. Pas pour changer le monde? Tout le monde est content de son candidat et les militants aubrystes sont enthousiastes. Dommage j’aurais bien aimé pouvoir assister à la réunion en question, prévue à une heure peut-être pas très pratique.
Sortie de la salle de Hollande et Gérard Collomb me demande si je veux toujours me marier pendant que sa femme et David Kimelfeld me taquinent sur l’article du Progrès au sujet de mon concours de tarte. Aprés quelques échanges, je fonce avec Alexandra chez Manuel Valls qui a convoqué (et mal communiqué) sur une reunion dans les salons de l’hôtel le Yatchman. L’équipe, réduite, qui l’entoure, comporte notamment deux bons camarades à moi Thomas Chadoeuf le Maire de Tarare, son porte-parole et mon copain Ali Soumaré. Dans l’ensemble l’équipe est jeune. On se croirait presque en Grande-Bretagne au Labour tellement le cheveu blanc est rare.D’ailleurs Valls prépare une visite à Tottenham. Les quartiers populaires sont aussi très représentés. Le propos est précis, l’homme est déterminé et parle bien plus de fonds depuis un an que les années passées où ses propos m’avaient parfois semblés creux. Exigence d’une sociale-démocratie efficace, d’une éducation de qualité, de services publics performants, d’une retraite équitable, le public peu nombreux (Valls parle d’une TPE) n’a pas perdu son temps. J’ai le plaisir au pot qu’il suit d’échanger beaucoup, de croiser des lecteurs du présents blogs comme un peu partout à la Rochelle.
Diner avec son entourage? Avec quelques copains nous acceptons mais Thierry Philip nous intercepte à la sortie de l’hôtel pour nous proposer la même chose. Nous dinons donc agréablement avec le Maire du 3e et président du principal groupe d’opposition au Conseil Général, supporter enthousiaste de François Hollande et le porte-parole de Valls avant de plonger dans les nuits de la Rochelle, entrainant divers camarades et un Jacques Boucaud de Tribune de Lyon en mode festif…
Manuel Valls ne sera pas candidat aux primaires. C’est acquis: malgré ses déclarations médiatiques, Manuel Valls ne sera pas candidat aux primaires socialistes. J’en parierait volontiers une ou deux pizzas au choix au Stromboli, au Scuzi, chez Tavola, à Stella Nostra ou au Venezia ou vous voulez.
En effet le député-Maire d’Evry n’a pas les parrainages nécessaires (voir en bas de page les conditions) et, malgré ses intentions affichées, ne relance plus vraiment les élus qui pourraient soutenir sa candidature. Il a de fait renoncé, même si il ne l’affiche pas encore. Renonçera-t-il sous cette raison ou sous une autre ?
Quand Arnaud Montebourg prend contact avec François Hollande pour lui demander un coup de main. Information surprenante, donnée par la lettre d’information Le Pli, Arnaud Montebourg aurait contacté François Hollande pour qu’il l’aide dans le bouclage de ses parrainages. François Hollande a reçu celui qui le traitait jadis de « défaut de Ségolène Royal » mais on ne sait pas sa réponse.
Pour se présenter aux primaires il faut 5% des parlementaires PS (soit 17 parrainages) ou 5 % des membres du conseil national du PS (soit 16 parrainages) ou 5% des conseillers régionaux ou généraux PS issus de 10 départements ou 4 régions (soit 100 parrainages) ou 5% des maires socialistes des villes de plus de 10.000 habitants issus de 4 régions différentes (soit 16 parrainages).
Oui c’est vrai, Mokthar qui commentait mon billet précédent sur le sujet, et Nicolas ont raison: Manuel Valls va devoir nous expliquer comment il compte s’y prendre concrétement sur sa proposition de détricoter les 35 heures. Et les conséquences. Même si ce n’est surement qu’un moyen de faire du buzz, pas une conviction réelle puisque la chose lui manque cruellement. Nicolas J nous dit :
Je veux que Manuel Valls explique aux Français qui font des heures supplémentaires qu’ils perdront de la rémunération, notamment les « 25% » de bonification sur trois heures par semaine. Je veux que Manuel Valls explique aux Français comment, à l’embauche, on pourra réellement choisir sans subir de contrainte si on veut un contrat à 35 ou à 38h. Je veux qu’il explique aux Français, au cas improbable où un employeur laisse le choix, comment on pourra refuser de choisir 38h histoire de mettre du beurre dans les épinards. Je veux que Manuel Valls explique comment il donnera des incitations fiscales alors que les 35 heures coûtent déjà une fortune avec les exonérations. Je veux que Manuel Valls jure aux Français que les 5 ou 10% que gagneront en plus les gens ne seront dépensés immédiatement à la caisse de chez Auchan ou Carrefour à cause de la TVA sociale qui compte mettre en œuvre Je veux que Manuel Valls explique aux Français que les patrons accepteront qu’on revienne sur ce qu’ils ont obtenu pendant les négociations, ne serait-ce que par la flexibilité, si on se remet à travailler plus. Je veux que Manuel Valls explique aux nombreux Français dont le travail est annualisé qu’ils vont perdre 10 ou 20 jours de congés par an, qu’ils ne pourront plus poser de RTT pour garder leurs gamins malades (ou aller voir leur mère en Bretagne…) Je veux que Manuel Valls explique aux Français que la France perdra mécaniquement sa première place au classement de la productivité horaire occupée actuellement. Je veux que Manuel Valls explique aux Français en quoi c’est mal de regarder 10 ans en arrière alors qu’il veut nous faire faire la plus grosse régression sociale depuis des centaines années, en confirmant l’augmentation de la durée du travail déjà entamée par la réforme des retraites. J’y rajouterais aussi: je veux que Manuel Valls regarde dans les yeux les chômeurs qui seront virés du fait d’être licenciés parce qu’il y aura moins d’emplois disponibles puisque le travail sera moins partagé, je veux qu’il regarde les employeurs qui devront se coltiner moins de flexibilité et des accords à refaire et qui devront rembourser les aides versées à l’époque pour les 35 heures. Je veux qu’il regarde dans les yeux les mères et pères de famille qui ne pourront plus s’occuper de leurs gosses le mercredi après-midi.
Manuel Valls a rouvert la boite de pandore des 35 heures hier en s’y attaquant. Rappellons que Valls ne représente strictement pas grand-chose au PS et qu’on ne parlerait pas de lui si il était élu d’un autre endroit que de l’Ile-de-France où se trouvent la quasi-totalité des studios télé du pays mais qu’il a besoin de faire parler de lui afin de se vendre chérement à un candidat plus susceptible de gagner les primaires. Quitte à évoquer un sujet qu’il ne connait pas bien en demandant un détricotage des 35 heures qui existe déjà, notamment via la subvention via l’argent public d’heures supplémentaires depuis 2007 avec la loi TEPA…
Du coup, suite à cette déclaration, une grosse frange de la droite a applaudi et remet une couche contre une mesure que les leaders UMP promettent d’abroger à longueur de meeting pour chauffer le militant…mais sans jamais oser passer à l’acte, preuve que la réduction du temps de travail, c’est tout de même une bonne chose. Le Président de la République a beau avoir été élu surtout par des gens qui ne travaillent plus (les retraités) il ferait vilain de supprimer une quinzaine de jours de repos à des cadres très stressés, faire rebosser des mères de famille l’après-midi ou faire manier plus longtemps dans la journée le marteau-piqueur.
Très favorable aux 35 heures, malgré quelques désaccords de méthode à l’époque, je trouve surtout que la question de la quantité de travail est, d’un point de vue économique, une notion dépassée, dogmatique et ridicule.
Lire la Suite