août 2009 | Page 2

Aujourd’hui si vous voulez un peu d’amour envers votre prochain, allez plutôt ici que sur ce blog.

Depuis toujours, les bab’s, ouaouach, babas-cools, hippies, néo-punks à chiens et à canette de 8,6 m’ont toujours gonflé à mort. Attention, je ne parle pas de ceux que les difficultés de l’existence ont poussé à un mode de vie complexe et proche de ceux que je décris. Non. Je parle du vrai de vrai, du lourdingue, du prise de tête, qui a choisi d’être comme ça, de disserter comme ça, de vivre comme ça et surtout de nous prendre la tête comme ça avec ses grands discours comme ça.

Le bab’s est un rebelle, vachement beaucoup même. Il veut changer la society, eh oui man, mais surtout pas s’engager avec ses dreads-locks dans une cause parce que s’engager man c’est pas cool man. Moi t’vois man je veux changer le monde et l’homme. Même si je fais rien pour. Même pas voter .

Le hipppie traine principalement dans des cercles qui se veulent alternatifs mais dans lequel en fait on passe son temps à rien faire, à se raconter ses histoires de défonces de la nuit d’avant et à pouffer bêtement en disant des phrases genre  » ouaih man » en parlant de révolution et de rébellion assis sur un canapé tout en donnant des grandes leçons à ceux qui sont dans le concret. Oui le bab’s aime son confort intellectuel, il aime faire la révolution dans son canapé-lit, il est verbalement plus radical que tout le monde, c’est un vrai agent de la rébellion contre le système. Man!

Eux des des rebelles ? D’abord je n’ai jamais compris quel était le rapport entre la rebellion et le fait de ne pas se laver pendant deux semaines. Franchement ? Ensuite en quoi fumer des pétards sur les escaliers des pentes de la Croix-Rousse ou de la place du change change-t-il la société ? Franchement? Imaginez l’idéologue rigide Florence Parisot arriver au MEDEF ( syndicat heureusement bien plus constructif dans sa branche lyonnaise) et dire « eh les gars, si on arrêtait de se foutre de la gueule du monde ? Je viens d’être convaincue qu’il faut tout changer en voyant rouiller deux mecs avec des clébards et des rats sur l’épaule dans la rue ? ». Franchement !

En fait le système adore les punks à chiens. Le punk à chien donne une image de révolte mais une image seulement, ce qui permet à toutes les injustices qu’il dénonce de continuer tranquillement. Les situationnistes devraient davantage étudier la figure du bab’s.  Le punk à chien gueule contre la société de consommation mais constitue un marché de niche idéal: Il consomme une deuxième fois les fringues produites par les vilaines-méchantes boites qu’il hait en allant dans les friperies d’occase, il constitue un marché de choix pour les biéres suralcoolisées et pour les feuilles à rouler produites notamment par le peu progressiste Bolloré. Par ailleurs sa principale préoccupation est une sympathique revendication consumériste, celle d’avoir le droit de fumer de l’herbe. En fait il est bien pratique pour le capitaliste, qu’il conchie pourtant. Celui-ci peut ainsi écouler les poubelles de sa production sans même d’ailleurs devoir investir dans de coûteux budgets com’ puisque le hippie n’aime pas la pub. Merci le bab’s !

Et puis dernier truc, derrière un masque d’ultra-tolérance, le punk à chien ne traine qu’avec des gens qui lui ressemblent. Uniquement. Aucune ouverture, aucune diversité d’opinion, de goûts, de look. Je me souviens d’ailleurs d’un pote qui avait fait l’erreur de venir avec des potes à lui dans un squatt des pentes habillé en costume.Le pote sortait d’un entretien dans une boite d’intérim. Il a été dégagé fissa, comme un type avec des pompes pas assez cirées devant une boite de nuit select…autre incohérence dans son grand discours de super-tolérance universel, une espéce de racisme bien-pensant et folklorisant. Combien de fois ai-je entendu « ah moi j’adore les noirs, ils sont trop gentils et ils dansent bien… ». Et avec ce sera un os dans le nez et une danse tribale ?

…du moins pour moi après de courtes vacances. Y’a aussi la saison de rugby. Au moins celle du Top 14 puisque pour la pro D2 où évolue Lyon il faudra attendre le 28 et un prometteur LOU-Bordeaux à Vuillermet.

Pendant ce temps-là, le rapprochement Lyon et Bourgoin se précise via l’entrée d’Olivier Ginon au capital du club du nord-Isère afin d’avoir un gros club de l’agglomération lyonnaise. Bref tout cela pour dire que ma chronique hebdo sur le rugby reprend sur Lyon Sports. Allez donc cliquer là.

Il parait que l’ouverture à droite de la mouvance présidentielle pose des soucis aux alliés du parti présidentiel et à l’intérieur même de l’UMP.

Le souverainiste europhobe, xénophobe, homophobe et encore plein d’autres phobes de partout de Villiers et ses amis du Mouvement pour la France rentrent en effet dans un comité regroupant les différents partis membres du gouvernement et destiné à préparer les régionales pour la majorité présidentielle. Remarquez, rien de bien nouveau chez nous puisqu’à Lyon depuis 1995, les villieristes sont présents sur les listes de droite où ils ont des élus…

Les chasseurs un peu allumés de Chasse, Pêche, Nature et Traditions devraient également rejoindre les amis du vicomte dans le comité de liaison de la majorité présidentielle. A notre d’ailleurs que si le positionnement politique à droite de ces derniers ne faisait pas le moindre doute pour l’observateur averti, les membres du parti de Nihous s’étaient toujours défendus d’être d’un camp ou de l’autre, au point que dans quelques fédérations, on trouvait un ou deux mecs de gauche, par exemple dans l’Hérault qui se rebellent actuellement contre la décision. A noter que n’ayant rien contre les chasseurs, je suis bien aise que ce mouvement un peu allumé soit fortement minoritaire dans les milieux de ceux qui aiment à tâter le fusil face au gibier dans la campagne entre amis.

Bref les listes de l’UMP aux régionales vont donc probablement être zébrées de fans de la cause anti-avortement (remarquez comme y’avait déjà Boutin, ça en fera encore plus !) et de types militants pour avoir le droit de flinguer un tout et n’importe quoi. De quoi donner quelques états d’âmes aux « centristes » de la majorité. Le parti radical (dont les jeunes ont dénoncé l’europhobie de de Villiers), Jean-Marie Bockel et le nouveau centre ont ainsi mis en garde l’UMP contre l’entrée du vicomte à leurs côtés. Prise de conscience, indépendance vis à vis du principal parti de la majorité, inquiétude généralisée en cette période de A/H1N1 ? Peut-être.

Mais surtout question de parts du gâteau. de Villiers et Nihous ne rentrent pas par bonté d’âme au sein de la majorité présidentielle. Ils espèrent ainsi, outre des révisions programmatiques dont il serait intéressant de savoir en quoi ils vont consister, recevoir un certain nombre de places aux régionales qu’ils auraient un peu de mal à avoir tous seuls. Autant de parts de gâteau en moins pour les autres. On comprend que les alliés de l’UMP et au sein même du parti présidentiel, on joue aux grandes âmes. Pas grand chose à voir avec l’Europe ou les valeurs de tolérance au fond.

Attention, billet sur sujet pas sérieux donc si vous voulez du politique sérieux de chez sérieux, allez donc jeter un œil là sur ce remarquable billet sur le pôle emploi ou du mélangé politique avec un soupçon de légéreté, c’est là. Reprenons.

Il se trouve que je n’avais pas encore vu la toute fin de la saison 5 de Desperate Houseviwes et c’est chose faite depuis ce soir.  Comme les afficionados le savent, celle-ci se finit par un mariage entre Mike Delfino (lui là) et une mariée dont on ne voit pas le visage (la scéne là). On peut supposer qu’il s’agit soit de Susan, son ex-femme (elle là) ou de celle avec qui il devait se marier à savoir Katherine (elle). Ca peut être aussi une troisième personne bien entendu.

Le suspense est complet puisque rien ne filtre. Contrairement à une erreur fréquente sur le web, le fait que Susan et Mike aient été mariés n’empêche nullement que ses derniers se remarient à l’Eglise: la scéne de mariage se déroule, comme cela est précisé, dans une église Luthérienne, qui comme toutes les Eglises protestantes mainline autorisent les remariages. Autre hypothèse, possible, il pourrait s’agir d’aucune des deux…mais voilà la production a fait filtrer des photos de la nouvelle saison et on voit les deux femmes en robe de mariées. De plus, nombre d’acteurs ont laissé filtrer que la lutte pour Mike allait se dérouler entre les deux durant la saison 6.

C’est donc une des deux…Simplement seule Susan a un voile et la fin de la dernière saison nous montrait que la mariée était voilée…et de plus avec un chignon, chose que porte également Susan. Ceci dit les tenues sont peut-être mélangées pour qu’il y aie confusion, Katherine ayant été vue à un moment sur le plateau elle aussi avec un voile et la mariée de la fameuse scéne portant une robe à bretelles comme la sienne.La production cherche à semer le doute! Ceci dit, en parlant de look et pour revenir au sujet de la coiffure, Katherine a un volume de cheveux trop important pour le petit chignon qu’on entraperçoit à la fin de la saison 5.

Autre élément en faveur de la thèse Susan: Karl, son ex-mari est présent à l’église…alors que Mike ne peut le supporter et que Katherine ne le connait pas vraiment. Il n’est pas à côté de Bree avec qui il vient d’entamer une liaison donc il a été invité tout seul…donc probablement par Susan…

On aura en tout cas la réponse sûre et certaine uniquement fin septembre, date du premier épisode de la nouvelle saison 6…

Tout le monde connait le célèbre Real de Madrid, l’une des plus prestigieuses équipes du mondes avec ses 9 titres européens, son plateau de stars, sa puissance économique assise sur un endettement colossal, son immense Bernabeu, sa riche histoire.

Les lyonnais savent aussi que désormais, Karim Benzema, l’enfant du pays est parti sous les cieux de l’équipe au maillot blanc. Quelques autres, genre lecteurs de so foot ou des cahiers du footbal férus d’histoire politique du ballon rond, connaissent un aspect moins reluisant du club. En effet le premier supporter du club fut un certain…Franco, qui a l’occasion savait parfois aider le club, notamment face au un peu moins politisé voisin de l’Atlético de Madrid ou surtout face aux autonomistes catalans du Fc Barcelone. Si le club n’est plus marqué politiquement comme il le fut hier, ses supporters des ultra sur constituent le plus gros groupe d’extrême-droite de Madrid…Aujourd’hui la marque Real est un symbole d’excellence footballistique dans le monde qui n’a de cesse depuis les années 50 (où il a remporté 5 coupes européennes de suite dont un homérique 7 à 3 contre Francfort) de semer la terreur sur les terrains d’Europe et d’incarner une forme de foot premium dans le monde.

L’Atlético Madrid

Moins prestigieux malgré une coupe intercontinentale en 1974, une coupe des coupes et plusieurs titres de champion d’Espagne qui en font tout de même un des grands de la péninsule, l’Atlético Madrid vit dans l’ombre de son gigantesque voisin. Niveau culture politique, si le club fut moins pro-franquiste que le Real, pour avoir connu quelques-uns, ses ultras du Frente Atleti n’ont pas grand-chose à envier en matière d’extrême-droite à ceux du Real. De plus, l’un de ses plus célèbres président, Jésus Gil y Gil, fut longtemps une figure très controversée de la droite de la droite espagnole. Equipe au maillot rayé de blanc et de rouge et reprenant pour partie dans son blason le blason de la ville, le second club madriléne se veut celui des vrais habitants, des fidèles face aux paillettes. Il faut en effet du courage pour s’accrocher au club dont le stade Vincente Calderon est peu accessible et doté d’une équipe qui a une capacité à avoir la poisse hors du commun. …au point que les quelques fois où je suis passé visiter le club, les supporters rencontrés ou le personnel du club ne revenaient pas de voir un non-madrilène s’intéresser un peu à leur club…qui est pourtant, avec le FC Barcelone ou le Rayo Vallecano l’un de mes préférés en Espagne. Du coup le club joue sur une communication décalée afin à la fois d’attirer le chaland par l’humour mais aussi de valoriser la différenciation (un peu à la façon de Pepsi ou d’Apple). Il s’agit aussi de renforcer la fidélité au club, jugée parfois absurde alors qu’il existe dans la même ville un club de prestige autrement plus fort…j’adore en particulier cette pub où un fils vient expliquer à son père que c’est devenu trop difficile de continuer à soutenir l’Atletico avant de se faire corriger…

Le Rayo Vallecano

Encore plus décalé dans la cité du Real Madrid de Kaka,de Christiano, de Benzema, des millions d’euros et des fans disséminés dans le monde entier, il existe un troisième club pro dans la capitale espagnole. Le Rayo Vallecano Madrid est loin du lustre des neufs coupes d’Europe des coéquipiers de Kaka. Il est également à mille lieux du pourtant (un peu)  moins imposant Atletico. Le club oscille entre le haut de la deuxième division (où il évolue actuellement) et le bas de la première. Là où le Real aligné une  quinzaine de titres européens et plus d’une trentaine de championnats d’Espagne remportés, le voisin des quartiers sud se contente d’avoir gagné deux fois le titre de seconde division…Là où l’Atlético et le Real attirent d’excellents joueurs, les grands noms du Rayo sont des joueurs comme Eric Roy ou Tony Polster. Un français complètement inconnu y joue d’ailleurs conne défenseur gauche: Samuel Camille, aussi connu dans le monde du foot international qu’un élu UMP de Craponne dans les rues du 7e arrondissement de Lyon. Le stade ne comprend qu’un seul virage…

Mais pourtant le club compte presque 10 000 abonnés, un chiffre qui ferait le bonheur de certains clubs de ligue 1 française, pour une enceinte d’une capacité d’un peu plus de 15 000 personnes.Il existe par ailleurs une demi-douzaine de groupes de supporters du club à l’étranger. La raison ? Incarnation du sport populaire, doté d’un importante section de foot féminin, le club est à pas mal de point de vue assez alternatif. C’est le seul club de foot pro dirigé par une femme, Teresa Rivero. Ensuite,situé dans un quartier populaire du sud-est de la ville, le club est très investi dans la solidarité puisque des assistantes sociales sont financées par le Rayo Vallecano. Une forte tradition participative existe également puisque les supporters votent sur un certain nombre de choses. Cette image plus populaire et sociale, plus « à gauche » que celle de ses voisins (même si bien entendu le club a surement des supporters de droite également et que, comme tous les Madrilénes, les gens de gauche soutiennent sont plus nombreux à soutenir les deux grands clubs) , se reflète dans les ultras du club. Autogérés, participant à un certain nombre d’actions sociales et politiques, les Bukaneros sont proches de la gauche alternative. D’ailleurs l’un des plus célèbres groupes d’Espagne, issu de cette mouvance politique, Ska-P, a consacré un hymne jubilatoire au Rayo Vallecano, dont ils sont supporters.

Il y a encore des gens pour croire que la droite défend mieux la famille que la gauche. Si je vous jure. C’est pourtant la croix et la bannière lorsque vous travaillez et que vous avez des gosses de trouver un mode de garde si vous n’avez pas les moyens de vous payer une gouvernante ou une aide à domicile. Le gouvernement UMP ne veut en aucun cas d’un plan national de construction des crèches et contrairement à ce que fait pourtant le peu à gauche conseil général des Hauts de Seine dans les villes de son département, celui du Rhône et sa majorité UMP/MODEM ne construisent aucun mode de garde dans les villes du Grand Lyon…

Par ailleurs lorsque la Ville de Lyon ouvre des crèches pour les plus jeunes des lyonnais, l’opposition composée par les élus UMP emmenés par Michel Havard et le groupe de la fraction la plus droitière des élus MODEM présidée par l’ex-madeliniste Christophe Geourjon , protestent contre ces créations et embauches de personnels, pourtant là pour s’occuper des tous petits de notre ville…Il est vrai que leur tête de liste commune aux élections municipales voulait arrêter de construire des crèches.

Et on apprend aujourd’hui, via l’excellent Coucou de claviers, que Xavier Darcos, ministre UMP du travail, se prépare à jouer un vilain tour aux méres de famille salariées Il s’agit pour lui de tout mettre en œuvre afin que soient

réformés au plus vite les avantages dont bénéficient les femmes qui travaillent en matière de retraite.

Jusqu’à présent, une femme ayant élevé plusieurs enfants, qui, au moment de cesser son activité professionnelle, ne totalise pas le nombre de trimestres suffisants

pour toucher une retraite à taux plein, se voit accorder une majoration
de deux années de sa durée d’assurance.

Et pourtant, Olympe le souligne souvent, ces femmes gagnent rarement autant que leurs homologues masculins. Et pourtant ces mères, en élevant des enfants, prennent sur leur carrière.  N’y a-t-il pas autre chose pour le gouvernement de s’attaquer aux  mères de familles ?  Espérons que dans les négociations, les syndicats de salariés sauront faire entendre raison au gouvernement pour qu’il laisse les mères de famille tranquilles. Certes, c’est une décision motivée par un arrêt reconnaissant également à un homme ce droit. Mais ce n’est pas aux mères de famille de payer l’addition à cause du gouvernement. On n’espère croire que pour Darcos, une femme doive choisir entre faire des enfants et rester à la maison ou faire une carrière.

Ce blog est bien entendu un site engagé du côté de la sociale-démocratie européenne. Mais je n’hésite pas à ouvrir cette espace à d’autres expressions politiques. Ainsi ce portrait d’un jeune engagé à l’UMP découvert via CSP.  A savourer jusqu’au bout.

Entretien avec Gabriel Julien-Laferrière, réalisateur du film Neuilly sa mére

août 2009 | Page 2

Aujourd’hui si vous voulez un peu d’amour envers votre prochain, allez plutôt ici que sur ce blog.

Depuis toujours, les bab’s, ouaouach, babas-cools, hippies, néo-punks à chiens et à canette de 8,6 m’ont toujours gonflé à mort. Attention, je ne parle pas de ceux que les difficultés de l’existence ont poussé à un mode de vie complexe et proche de ceux que je décris. Non. Je parle du vrai de vrai, du lourdingue, du prise de tête, qui a choisi d’être comme ça, de disserter comme ça, de vivre comme ça et surtout de nous prendre la tête comme ça avec ses grands discours comme ça.

Le bab’s est un rebelle, vachement beaucoup même. Il veut changer la society, eh oui man, mais surtout pas s’engager avec ses dreads-locks dans une cause parce que s’engager man c’est pas cool man. Moi t’vois man je veux changer le monde et l’homme. Même si je fais rien pour. Même pas voter .

Le hipppie traine principalement dans des cercles qui se veulent alternatifs mais dans lequel en fait on passe son temps à rien faire, à se raconter ses histoires de défonces de la nuit d’avant et à pouffer bêtement en disant des phrases genre  » ouaih man » en parlant de révolution et de rébellion assis sur un canapé tout en donnant des grandes leçons à ceux qui sont dans le concret. Oui le bab’s aime son confort intellectuel, il aime faire la révolution dans son canapé-lit, il est verbalement plus radical que tout le monde, c’est un vrai agent de la rébellion contre le système. Man!

Eux des des rebelles ? D’abord je n’ai jamais compris quel était le rapport entre la rebellion et le fait de ne pas se laver pendant deux semaines. Franchement ? Ensuite en quoi fumer des pétards sur les escaliers des pentes de la Croix-Rousse ou de la place du change change-t-il la société ? Franchement? Imaginez l’idéologue rigide Florence Parisot arriver au MEDEF ( syndicat heureusement bien plus constructif dans sa branche lyonnaise) et dire « eh les gars, si on arrêtait de se foutre de la gueule du monde ? Je viens d’être convaincue qu’il faut tout changer en voyant rouiller deux mecs avec des clébards et des rats sur l’épaule dans la rue ? ». Franchement !

En fait le système adore les punks à chiens. Le punk à chien donne une image de révolte mais une image seulement, ce qui permet à toutes les injustices qu’il dénonce de continuer tranquillement. Les situationnistes devraient davantage étudier la figure du bab’s.  Le punk à chien gueule contre la société de consommation mais constitue un marché de niche idéal: Il consomme une deuxième fois les fringues produites par les vilaines-méchantes boites qu’il hait en allant dans les friperies d’occase, il constitue un marché de choix pour les biéres suralcoolisées et pour les feuilles à rouler produites notamment par le peu progressiste Bolloré. Par ailleurs sa principale préoccupation est une sympathique revendication consumériste, celle d’avoir le droit de fumer de l’herbe. En fait il est bien pratique pour le capitaliste, qu’il conchie pourtant. Celui-ci peut ainsi écouler les poubelles de sa production sans même d’ailleurs devoir investir dans de coûteux budgets com’ puisque le hippie n’aime pas la pub. Merci le bab’s !

Et puis dernier truc, derrière un masque d’ultra-tolérance, le punk à chien ne traine qu’avec des gens qui lui ressemblent. Uniquement. Aucune ouverture, aucune diversité d’opinion, de goûts, de look. Je me souviens d’ailleurs d’un pote qui avait fait l’erreur de venir avec des potes à lui dans un squatt des pentes habillé en costume.Le pote sortait d’un entretien dans une boite d’intérim. Il a été dégagé fissa, comme un type avec des pompes pas assez cirées devant une boite de nuit select…autre incohérence dans son grand discours de super-tolérance universel, une espéce de racisme bien-pensant et folklorisant. Combien de fois ai-je entendu « ah moi j’adore les noirs, ils sont trop gentils et ils dansent bien… ». Et avec ce sera un os dans le nez et une danse tribale ?

…du moins pour moi après de courtes vacances. Y’a aussi la saison de rugby. Au moins celle du Top 14 puisque pour la pro D2 où évolue Lyon il faudra attendre le 28 et un prometteur LOU-Bordeaux à Vuillermet.

Pendant ce temps-là, le rapprochement Lyon et Bourgoin se précise via l’entrée d’Olivier Ginon au capital du club du nord-Isère afin d’avoir un gros club de l’agglomération lyonnaise. Bref tout cela pour dire que ma chronique hebdo sur le rugby reprend sur Lyon Sports. Allez donc cliquer là.

Il parait que l’ouverture à droite de la mouvance présidentielle pose des soucis aux alliés du parti présidentiel et à l’intérieur même de l’UMP.

Le souverainiste europhobe, xénophobe, homophobe et encore plein d’autres phobes de partout de Villiers et ses amis du Mouvement pour la France rentrent en effet dans un comité regroupant les différents partis membres du gouvernement et destiné à préparer les régionales pour la majorité présidentielle. Remarquez, rien de bien nouveau chez nous puisqu’à Lyon depuis 1995, les villieristes sont présents sur les listes de droite où ils ont des élus…

Les chasseurs un peu allumés de Chasse, Pêche, Nature et Traditions devraient également rejoindre les amis du vicomte dans le comité de liaison de la majorité présidentielle. A notre d’ailleurs que si le positionnement politique à droite de ces derniers ne faisait pas le moindre doute pour l’observateur averti, les membres du parti de Nihous s’étaient toujours défendus d’être d’un camp ou de l’autre, au point que dans quelques fédérations, on trouvait un ou deux mecs de gauche, par exemple dans l’Hérault qui se rebellent actuellement contre la décision. A noter que n’ayant rien contre les chasseurs, je suis bien aise que ce mouvement un peu allumé soit fortement minoritaire dans les milieux de ceux qui aiment à tâter le fusil face au gibier dans la campagne entre amis.

Bref les listes de l’UMP aux régionales vont donc probablement être zébrées de fans de la cause anti-avortement (remarquez comme y’avait déjà Boutin, ça en fera encore plus !) et de types militants pour avoir le droit de flinguer un tout et n’importe quoi. De quoi donner quelques états d’âmes aux « centristes » de la majorité. Le parti radical (dont les jeunes ont dénoncé l’europhobie de de Villiers), Jean-Marie Bockel et le nouveau centre ont ainsi mis en garde l’UMP contre l’entrée du vicomte à leurs côtés. Prise de conscience, indépendance vis à vis du principal parti de la majorité, inquiétude généralisée en cette période de A/H1N1 ? Peut-être.

Mais surtout question de parts du gâteau. de Villiers et Nihous ne rentrent pas par bonté d’âme au sein de la majorité présidentielle. Ils espèrent ainsi, outre des révisions programmatiques dont il serait intéressant de savoir en quoi ils vont consister, recevoir un certain nombre de places aux régionales qu’ils auraient un peu de mal à avoir tous seuls. Autant de parts de gâteau en moins pour les autres. On comprend que les alliés de l’UMP et au sein même du parti présidentiel, on joue aux grandes âmes. Pas grand chose à voir avec l’Europe ou les valeurs de tolérance au fond.

Attention, billet sur sujet pas sérieux donc si vous voulez du politique sérieux de chez sérieux, allez donc jeter un œil là sur ce remarquable billet sur le pôle emploi ou du mélangé politique avec un soupçon de légéreté, c’est là. Reprenons.

Il se trouve que je n’avais pas encore vu la toute fin de la saison 5 de Desperate Houseviwes et c’est chose faite depuis ce soir.  Comme les afficionados le savent, celle-ci se finit par un mariage entre Mike Delfino (lui là) et une mariée dont on ne voit pas le visage (la scéne là). On peut supposer qu’il s’agit soit de Susan, son ex-femme (elle là) ou de celle avec qui il devait se marier à savoir Katherine (elle). Ca peut être aussi une troisième personne bien entendu.

Le suspense est complet puisque rien ne filtre. Contrairement à une erreur fréquente sur le web, le fait que Susan et Mike aient été mariés n’empêche nullement que ses derniers se remarient à l’Eglise: la scéne de mariage se déroule, comme cela est précisé, dans une église Luthérienne, qui comme toutes les Eglises protestantes mainline autorisent les remariages. Autre hypothèse, possible, il pourrait s’agir d’aucune des deux…mais voilà la production a fait filtrer des photos de la nouvelle saison et on voit les deux femmes en robe de mariées. De plus, nombre d’acteurs ont laissé filtrer que la lutte pour Mike allait se dérouler entre les deux durant la saison 6.

C’est donc une des deux…Simplement seule Susan a un voile et la fin de la dernière saison nous montrait que la mariée était voilée…et de plus avec un chignon, chose que porte également Susan. Ceci dit les tenues sont peut-être mélangées pour qu’il y aie confusion, Katherine ayant été vue à un moment sur le plateau elle aussi avec un voile et la mariée de la fameuse scéne portant une robe à bretelles comme la sienne.La production cherche à semer le doute! Ceci dit, en parlant de look et pour revenir au sujet de la coiffure, Katherine a un volume de cheveux trop important pour le petit chignon qu’on entraperçoit à la fin de la saison 5.

Autre élément en faveur de la thèse Susan: Karl, son ex-mari est présent à l’église…alors que Mike ne peut le supporter et que Katherine ne le connait pas vraiment. Il n’est pas à côté de Bree avec qui il vient d’entamer une liaison donc il a été invité tout seul…donc probablement par Susan…

On aura en tout cas la réponse sûre et certaine uniquement fin septembre, date du premier épisode de la nouvelle saison 6…

Tout le monde connait le célèbre Real de Madrid, l’une des plus prestigieuses équipes du mondes avec ses 9 titres européens, son plateau de stars, sa puissance économique assise sur un endettement colossal, son immense Bernabeu, sa riche histoire.

Les lyonnais savent aussi que désormais, Karim Benzema, l’enfant du pays est parti sous les cieux de l’équipe au maillot blanc. Quelques autres, genre lecteurs de so foot ou des cahiers du footbal férus d’histoire politique du ballon rond, connaissent un aspect moins reluisant du club. En effet le premier supporter du club fut un certain…Franco, qui a l’occasion savait parfois aider le club, notamment face au un peu moins politisé voisin de l’Atlético de Madrid ou surtout face aux autonomistes catalans du Fc Barcelone. Si le club n’est plus marqué politiquement comme il le fut hier, ses supporters des ultra sur constituent le plus gros groupe d’extrême-droite de Madrid…Aujourd’hui la marque Real est un symbole d’excellence footballistique dans le monde qui n’a de cesse depuis les années 50 (où il a remporté 5 coupes européennes de suite dont un homérique 7 à 3 contre Francfort) de semer la terreur sur les terrains d’Europe et d’incarner une forme de foot premium dans le monde.

L’Atlético Madrid

Moins prestigieux malgré une coupe intercontinentale en 1974, une coupe des coupes et plusieurs titres de champion d’Espagne qui en font tout de même un des grands de la péninsule, l’Atlético Madrid vit dans l’ombre de son gigantesque voisin. Niveau culture politique, si le club fut moins pro-franquiste que le Real, pour avoir connu quelques-uns, ses ultras du Frente Atleti n’ont pas grand-chose à envier en matière d’extrême-droite à ceux du Real. De plus, l’un de ses plus célèbres président, Jésus Gil y Gil, fut longtemps une figure très controversée de la droite de la droite espagnole. Equipe au maillot rayé de blanc et de rouge et reprenant pour partie dans son blason le blason de la ville, le second club madriléne se veut celui des vrais habitants, des fidèles face aux paillettes. Il faut en effet du courage pour s’accrocher au club dont le stade Vincente Calderon est peu accessible et doté d’une équipe qui a une capacité à avoir la poisse hors du commun. …au point que les quelques fois où je suis passé visiter le club, les supporters rencontrés ou le personnel du club ne revenaient pas de voir un non-madrilène s’intéresser un peu à leur club…qui est pourtant, avec le FC Barcelone ou le Rayo Vallecano l’un de mes préférés en Espagne. Du coup le club joue sur une communication décalée afin à la fois d’attirer le chaland par l’humour mais aussi de valoriser la différenciation (un peu à la façon de Pepsi ou d’Apple). Il s’agit aussi de renforcer la fidélité au club, jugée parfois absurde alors qu’il existe dans la même ville un club de prestige autrement plus fort…j’adore en particulier cette pub où un fils vient expliquer à son père que c’est devenu trop difficile de continuer à soutenir l’Atletico avant de se faire corriger…

Le Rayo Vallecano

Encore plus décalé dans la cité du Real Madrid de Kaka,de Christiano, de Benzema, des millions d’euros et des fans disséminés dans le monde entier, il existe un troisième club pro dans la capitale espagnole. Le Rayo Vallecano Madrid est loin du lustre des neufs coupes d’Europe des coéquipiers de Kaka. Il est également à mille lieux du pourtant (un peu)  moins imposant Atletico. Le club oscille entre le haut de la deuxième division (où il évolue actuellement) et le bas de la première. Là où le Real aligné une  quinzaine de titres européens et plus d’une trentaine de championnats d’Espagne remportés, le voisin des quartiers sud se contente d’avoir gagné deux fois le titre de seconde division…Là où l’Atlético et le Real attirent d’excellents joueurs, les grands noms du Rayo sont des joueurs comme Eric Roy ou Tony Polster. Un français complètement inconnu y joue d’ailleurs conne défenseur gauche: Samuel Camille, aussi connu dans le monde du foot international qu’un élu UMP de Craponne dans les rues du 7e arrondissement de Lyon. Le stade ne comprend qu’un seul virage…

Mais pourtant le club compte presque 10 000 abonnés, un chiffre qui ferait le bonheur de certains clubs de ligue 1 française, pour une enceinte d’une capacité d’un peu plus de 15 000 personnes.Il existe par ailleurs une demi-douzaine de groupes de supporters du club à l’étranger. La raison ? Incarnation du sport populaire, doté d’un importante section de foot féminin, le club est à pas mal de point de vue assez alternatif. C’est le seul club de foot pro dirigé par une femme, Teresa Rivero. Ensuite,situé dans un quartier populaire du sud-est de la ville, le club est très investi dans la solidarité puisque des assistantes sociales sont financées par le Rayo Vallecano. Une forte tradition participative existe également puisque les supporters votent sur un certain nombre de choses. Cette image plus populaire et sociale, plus « à gauche » que celle de ses voisins (même si bien entendu le club a surement des supporters de droite également et que, comme tous les Madrilénes, les gens de gauche soutiennent sont plus nombreux à soutenir les deux grands clubs) , se reflète dans les ultras du club. Autogérés, participant à un certain nombre d’actions sociales et politiques, les Bukaneros sont proches de la gauche alternative. D’ailleurs l’un des plus célèbres groupes d’Espagne, issu de cette mouvance politique, Ska-P, a consacré un hymne jubilatoire au Rayo Vallecano, dont ils sont supporters.

Il y a encore des gens pour croire que la droite défend mieux la famille que la gauche. Si je vous jure. C’est pourtant la croix et la bannière lorsque vous travaillez et que vous avez des gosses de trouver un mode de garde si vous n’avez pas les moyens de vous payer une gouvernante ou une aide à domicile. Le gouvernement UMP ne veut en aucun cas d’un plan national de construction des crèches et contrairement à ce que fait pourtant le peu à gauche conseil général des Hauts de Seine dans les villes de son département, celui du Rhône et sa majorité UMP/MODEM ne construisent aucun mode de garde dans les villes du Grand Lyon…

Par ailleurs lorsque la Ville de Lyon ouvre des crèches pour les plus jeunes des lyonnais, l’opposition composée par les élus UMP emmenés par Michel Havard et le groupe de la fraction la plus droitière des élus MODEM présidée par l’ex-madeliniste Christophe Geourjon , protestent contre ces créations et embauches de personnels, pourtant là pour s’occuper des tous petits de notre ville…Il est vrai que leur tête de liste commune aux élections municipales voulait arrêter de construire des crèches.

Et on apprend aujourd’hui, via l’excellent Coucou de claviers, que Xavier Darcos, ministre UMP du travail, se prépare à jouer un vilain tour aux méres de famille salariées Il s’agit pour lui de tout mettre en œuvre afin que soient

réformés au plus vite les avantages dont bénéficient les femmes qui travaillent en matière de retraite.

Jusqu’à présent, une femme ayant élevé plusieurs enfants, qui, au moment de cesser son activité professionnelle, ne totalise pas le nombre de trimestres suffisants

pour toucher une retraite à taux plein, se voit accorder une majoration
de deux années de sa durée d’assurance.

Et pourtant, Olympe le souligne souvent, ces femmes gagnent rarement autant que leurs homologues masculins. Et pourtant ces mères, en élevant des enfants, prennent sur leur carrière.  N’y a-t-il pas autre chose pour le gouvernement de s’attaquer aux  mères de familles ?  Espérons que dans les négociations, les syndicats de salariés sauront faire entendre raison au gouvernement pour qu’il laisse les mères de famille tranquilles. Certes, c’est une décision motivée par un arrêt reconnaissant également à un homme ce droit. Mais ce n’est pas aux mères de famille de payer l’addition à cause du gouvernement. On n’espère croire que pour Darcos, une femme doive choisir entre faire des enfants et rester à la maison ou faire une carrière.

Ce blog est bien entendu un site engagé du côté de la sociale-démocratie européenne. Mais je n’hésite pas à ouvrir cette espace à d’autres expressions politiques. Ainsi ce portrait d’un jeune engagé à l’UMP découvert via CSP.  A savourer jusqu’au bout.

Entretien avec Gabriel Julien-Laferrière, réalisateur du film Neuilly sa mére