mars 2012 | Page 2

Emotion ce matin devant l’Hotel de Ville de Lyon où nous êtions rassemblés en mémoire des victimes de Montauban et de Toulouse. Avant d’entamer la Marseillaise, suivant la minute de silence, le Maire de Lyon Gérard Collombv et le président de la LICRA Alain Jakubowicz se sont adressés, en deux solenelles interventions, à la foule des présents, où se comptaient les représentants de tous les cultes et de nombreuses personnalités. Le discours de Gérard Collomb est ci-dessous. 

View more documents from Romain Blachier

Ce dimanche ( l’horaire de la manifestation est à 11 heures place des Terreaux ), rassemblement pour la République,la fraternité et contre les haines et stigmatisations. Chacun d’entre nous, quelles que soient ses convictions politiques et religieuses, est le bienvenu.

Ma dernière chronique en date, fraichement sortie sur le site de Tribune de Lyon, porte sur la Game Dev Party.

Du vendredi 23 mars à 19H au dimanche 25 mars 2012 se déroule à l’Atelier des Médias (9 quai André Lassagne), le Game Dev.

Le Game Dev c’est un peu la marmite de Castlenaudry : chacun amène son envie, sa compétence, son projet pour réaliser le temps d’un week-end des projets autour du jeu vidéo. Le temps d’un week-end, les projets élus par les participants vont se contruire en équipe. Porteurs d’idées, graphistes, musiciens, développeurs, scénaristes et autres vont, entre pizzas et packs de sodas, se pencher sur la création. L’idée est que le dimanche soir, les jeu ainsi développés soient en ligne.

Un bel exemple de mise en réseau des compétences au service de l’économie du don puisque les créations ainsi effectués sont à la disposition du public. Un bel exemple d’émulation aussi pour se creuser les méninges au service de nos plaisirs ludiques en ligne.

L’actualité sportive à Lyon cela a aussi été la victoire de l’Olympique Lyonnais 3 à 1 à Paris en coupe de France. On se demande si c’est en punition que les joueurs du Paris Saint-Germain ont été contraints de chanter cette horreur.

L’hymne du PSG par les joueurs par PSG

Nicolas Sarkozy parle de dignité, de tréve nationale mais son compte twitter RT des blagues vaseuses sur Hollande pendant qu’on s’interroge toujours sur le fait de savoir si le forcené est encore en vie et où l’on s’interroge  sur des ratés d’enquête… Au bout de quelques minutes, se rendant compte de la bourde, le tweet a été supprimé.

Je vous parlais l’autre jour de ma nouvelle chronique sur Tribune de Lyon, portant sur le web et les nouvelles technologies lyonnaises. La deuxième livraison traite du récent salon Innorobo et de Bruno Bonnell.

Innorobo, c’était la semaine passée à Lyon. Un salon, des rencontres, un événement dédié à la robotique.On croyait presque, après avoir été enfants dans les années 80 et avoir rêvé devant les prototypes présentées à longueur de journal de Mickey, que ces machines avaient définitivement disparu de notre horizon.

Reléguées à d’anciens films de Science-Fiction, la robotique semblait devenue un phénomène ne se conjuguant plus qu’au futur antérieur. Les seuls robots dont il était couramment questions étaient ceux du quotidien le plus concret, celui des multifonctions de cuisine issus parfois d’ailleurs d’entreprises proches, à commencer par les lyonnais de Seb. Nos rêves futuristes finiraient-ils en épluchages automatiques de carottes râpées ?

Pas forcément et ceci grâce à un brillant cerveau lui aussi condamné par les mauvais esprits à être le passé du futur : Bruno Bonnell. Après les aventures Infogrames puis Atari, nombre d’observateurs peu avertis avaient mis un point final à la carrière du célèbre chauve volontaire, qui avait pourtant donné tant de lettres de noblesse au high-tech lyonnais.

Ce retour en force d’une robotique qui était sortie des radars médiatiques par un homme qui avait subi le même traitement est une excellente nouvelle. Une excellente nouvelle pour le rôle des nouvelles technologies dans notre ville, une excellente nouvelle pour un homme qui aura fait beaucoup pour Lyon et notre pays, une excellente nouvelle pour notre économie. Mais surtout une excellente nouvelle pour nos rêves d’enfants.

(photo O.Chassignole)

La livraison 2012 des Yabon Awards, trophées dénonçant théoriquement le racisme et les discriminations, est particuliérement discutable et sentent davantage le réglement de compte et une certaine vision de la laicité qu’un objectif de vivre ensemble.

 Cette année, comme depuis quelques temps, l’association les Indivisibles présidée par la chroniqueuse de Canal Plus Rokhaya Diallo (par ailleurs membre d’un comité contre le soutien à Charlie Hebdo face aux incendiaires du journal) a décerné des trophées (les Yabon awards) aux personnalités jugées comme s’étant distinguées particuliérement par leur racisme.

A la base on ne peut être que pour cette initiative visant à dénoncer le racisme et les discriminations.On aurait aussi pu penser qu’en ce jour où un tueur sinistre avait endeuillé des familles, en cette année où Claude Guéant a passé son temps à stigmatiser les civilisations, où les députés Lionnel Lucas et Philippe Meunier ont proposé l’interdiction de la double nationalité, où Guerlain (certes déjà lauréatl’année passée) a de nouveau vomi sa haine, où un responsable du FN a demandé l’expulsion du français Omar Sy,où Jean-Marie Le Pen a plusieurs fois franchi la ligne jaune,  l’un d’entre eux remporterait un prix. On aurait pu penser à ces boites où l’on demande aux employés magrébins de prendre des pseudos blancs de blancs comme lauréats.

Que nenni, les lauréats de ce jury ont décerné des prix notamment à Christophe Barbier et à Caroline Fourest. Oui vous lisez bien, pour les indivisibles, les deux pires racistes de l’année en ce jour de deuil causé par un assassin d’enfants juifs, sont ces deux la.

Qu’est-il reproché à ces deux journalistes ? On peut certes trouver Christophe Barbier agaçant. Etre en opposition avec lui. Mais lui dénier le droit de contester le choix de certains Quick de ne servir que des menus hallal est pour le moins lui dénier une liberté d’expression qui n’a rien à voir avec la discrimination. Ou alors faut-il considérer que le Giant quand il est hallal est un être humain ? Même les antispécistes les plus radicaux ne vont pas jusque là.

Passons à Caroline Fourest: Celle-ci, pour avoir, entre plusieurs enquêtes sur les réseaux de catholiques intégristes, souvent d’ailleurs des plus xénophobes, parlé de la mouvance islamiste en France et de certaines pratiques de quelques uns de ses membres, réactionnaires et luttant contre le droit des femmes, s’est tout de suite fait traiter d’antimusulmane par ceux qui, volontairement ou non, confondent la religion musulmane et l’islamisme radical et les mettent sur le même plan. La journaliste a pourtant toujours pris garde de ne pas commettre d’amalgames regrettables et a souvent dénoncé la haine des musulmans par l’extrême-droite. Peine perdue, ses adversaires ont créé la confusion à sa place.

Cette fois, c’est pour avoir considéré comme anormal qu’un gymnase aie pu être prété à une association afin d’organiser un tournoi non mixte afin d’organiser une récolte de fond pour une association proche du hamas.Qu’on ne sache pas que critiquer une collecte de fond, le hamas ou du basket constituent une discrimination.

Caroline Fourest a raison de porter plainte. Hier, en affublant, lors d’une soirée mondaine, du qualificatif infame de raciste, celle qui a été menacée à la fois par les islamistes radicaux et par l’extrême-droite, le tout pendant que des familles pleuraient leurs enfants assassinés, les Yabon Awards et les membres très people  de leur jury ( Florence Aubenas (journaliste), Jean Baubérot (sociologue), Abdelkrim Branine (journaliste), Sébastien Fontenelle (journaliste), Faïza Guène (romancière-réalisatrice), Nacira Guénif-Souilamas (sociologue), Olivier Le Cour Grandmaison (historien), Jalil Lespert (comédien/réalisateur), Alain Mabanckou (romancier), Aissa Maïga (comédienne), Frédéric Martel (journaliste/écrivain), Mokobé (rappeur), Gilles Sokoudjou (président du jury), Maboula Soumahoro (civilisationniste), Youssoupha (rappeur)) se sont déshonorés. 

Le racisme, la discrimination, la haine contre les uns et les autres en fonction de leur origine ou de leur religion est une chose trop grave pour le laisser à des fantaisies mondaines. Qu’on puisse émettre des critiques à l’endroit des intégristes de tous poil, chrétiens, juifs, musulmans, en toute liberté est un fondement de la république. Ceux qui confondent les intégristes, les croyants et le racisme ne rendent service qu’aux premiers. Et oublient les vrais racistes. Ceux de Toulouse et de Montauban par exemple.

mars 2012 | Page 2

Emotion ce matin devant l’Hotel de Ville de Lyon où nous êtions rassemblés en mémoire des victimes de Montauban et de Toulouse. Avant d’entamer la Marseillaise, suivant la minute de silence, le Maire de Lyon Gérard Collombv et le président de la LICRA Alain Jakubowicz se sont adressés, en deux solenelles interventions, à la foule des présents, où se comptaient les représentants de tous les cultes et de nombreuses personnalités. Le discours de Gérard Collomb est ci-dessous. 

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Ce dimanche ( l’horaire de la manifestation est à 11 heures place des Terreaux ), rassemblement pour la République,la fraternité et contre les haines et stigmatisations. Chacun d’entre nous, quelles que soient ses convictions politiques et religieuses, est le bienvenu.

Ma dernière chronique en date, fraichement sortie sur le site de Tribune de Lyon, porte sur la Game Dev Party.

Du vendredi 23 mars à 19H au dimanche 25 mars 2012 se déroule à l’Atelier des Médias (9 quai André Lassagne), le Game Dev.

Le Game Dev c’est un peu la marmite de Castlenaudry : chacun amène son envie, sa compétence, son projet pour réaliser le temps d’un week-end des projets autour du jeu vidéo. Le temps d’un week-end, les projets élus par les participants vont se contruire en équipe. Porteurs d’idées, graphistes, musiciens, développeurs, scénaristes et autres vont, entre pizzas et packs de sodas, se pencher sur la création. L’idée est que le dimanche soir, les jeu ainsi développés soient en ligne.

Un bel exemple de mise en réseau des compétences au service de l’économie du don puisque les créations ainsi effectués sont à la disposition du public. Un bel exemple d’émulation aussi pour se creuser les méninges au service de nos plaisirs ludiques en ligne.

L’actualité sportive à Lyon cela a aussi été la victoire de l’Olympique Lyonnais 3 à 1 à Paris en coupe de France. On se demande si c’est en punition que les joueurs du Paris Saint-Germain ont été contraints de chanter cette horreur.

L’hymne du PSG par les joueurs par PSG

Nicolas Sarkozy parle de dignité, de tréve nationale mais son compte twitter RT des blagues vaseuses sur Hollande pendant qu’on s’interroge toujours sur le fait de savoir si le forcené est encore en vie et où l’on s’interroge  sur des ratés d’enquête… Au bout de quelques minutes, se rendant compte de la bourde, le tweet a été supprimé.

Je vous parlais l’autre jour de ma nouvelle chronique sur Tribune de Lyon, portant sur le web et les nouvelles technologies lyonnaises. La deuxième livraison traite du récent salon Innorobo et de Bruno Bonnell.

Innorobo, c’était la semaine passée à Lyon. Un salon, des rencontres, un événement dédié à la robotique.On croyait presque, après avoir été enfants dans les années 80 et avoir rêvé devant les prototypes présentées à longueur de journal de Mickey, que ces machines avaient définitivement disparu de notre horizon.

Reléguées à d’anciens films de Science-Fiction, la robotique semblait devenue un phénomène ne se conjuguant plus qu’au futur antérieur. Les seuls robots dont il était couramment questions étaient ceux du quotidien le plus concret, celui des multifonctions de cuisine issus parfois d’ailleurs d’entreprises proches, à commencer par les lyonnais de Seb. Nos rêves futuristes finiraient-ils en épluchages automatiques de carottes râpées ?

Pas forcément et ceci grâce à un brillant cerveau lui aussi condamné par les mauvais esprits à être le passé du futur : Bruno Bonnell. Après les aventures Infogrames puis Atari, nombre d’observateurs peu avertis avaient mis un point final à la carrière du célèbre chauve volontaire, qui avait pourtant donné tant de lettres de noblesse au high-tech lyonnais.

Ce retour en force d’une robotique qui était sortie des radars médiatiques par un homme qui avait subi le même traitement est une excellente nouvelle. Une excellente nouvelle pour le rôle des nouvelles technologies dans notre ville, une excellente nouvelle pour un homme qui aura fait beaucoup pour Lyon et notre pays, une excellente nouvelle pour notre économie. Mais surtout une excellente nouvelle pour nos rêves d’enfants.

(photo O.Chassignole)

La livraison 2012 des Yabon Awards, trophées dénonçant théoriquement le racisme et les discriminations, est particuliérement discutable et sentent davantage le réglement de compte et une certaine vision de la laicité qu’un objectif de vivre ensemble.

 Cette année, comme depuis quelques temps, l’association les Indivisibles présidée par la chroniqueuse de Canal Plus Rokhaya Diallo (par ailleurs membre d’un comité contre le soutien à Charlie Hebdo face aux incendiaires du journal) a décerné des trophées (les Yabon awards) aux personnalités jugées comme s’étant distinguées particuliérement par leur racisme.

A la base on ne peut être que pour cette initiative visant à dénoncer le racisme et les discriminations.On aurait aussi pu penser qu’en ce jour où un tueur sinistre avait endeuillé des familles, en cette année où Claude Guéant a passé son temps à stigmatiser les civilisations, où les députés Lionnel Lucas et Philippe Meunier ont proposé l’interdiction de la double nationalité, où Guerlain (certes déjà lauréatl’année passée) a de nouveau vomi sa haine, où un responsable du FN a demandé l’expulsion du français Omar Sy,où Jean-Marie Le Pen a plusieurs fois franchi la ligne jaune,  l’un d’entre eux remporterait un prix. On aurait pu penser à ces boites où l’on demande aux employés magrébins de prendre des pseudos blancs de blancs comme lauréats.

Que nenni, les lauréats de ce jury ont décerné des prix notamment à Christophe Barbier et à Caroline Fourest. Oui vous lisez bien, pour les indivisibles, les deux pires racistes de l’année en ce jour de deuil causé par un assassin d’enfants juifs, sont ces deux la.

Qu’est-il reproché à ces deux journalistes ? On peut certes trouver Christophe Barbier agaçant. Etre en opposition avec lui. Mais lui dénier le droit de contester le choix de certains Quick de ne servir que des menus hallal est pour le moins lui dénier une liberté d’expression qui n’a rien à voir avec la discrimination. Ou alors faut-il considérer que le Giant quand il est hallal est un être humain ? Même les antispécistes les plus radicaux ne vont pas jusque là.

Passons à Caroline Fourest: Celle-ci, pour avoir, entre plusieurs enquêtes sur les réseaux de catholiques intégristes, souvent d’ailleurs des plus xénophobes, parlé de la mouvance islamiste en France et de certaines pratiques de quelques uns de ses membres, réactionnaires et luttant contre le droit des femmes, s’est tout de suite fait traiter d’antimusulmane par ceux qui, volontairement ou non, confondent la religion musulmane et l’islamisme radical et les mettent sur le même plan. La journaliste a pourtant toujours pris garde de ne pas commettre d’amalgames regrettables et a souvent dénoncé la haine des musulmans par l’extrême-droite. Peine perdue, ses adversaires ont créé la confusion à sa place.

Cette fois, c’est pour avoir considéré comme anormal qu’un gymnase aie pu être prété à une association afin d’organiser un tournoi non mixte afin d’organiser une récolte de fond pour une association proche du hamas.Qu’on ne sache pas que critiquer une collecte de fond, le hamas ou du basket constituent une discrimination.

Caroline Fourest a raison de porter plainte. Hier, en affublant, lors d’une soirée mondaine, du qualificatif infame de raciste, celle qui a été menacée à la fois par les islamistes radicaux et par l’extrême-droite, le tout pendant que des familles pleuraient leurs enfants assassinés, les Yabon Awards et les membres très people  de leur jury ( Florence Aubenas (journaliste), Jean Baubérot (sociologue), Abdelkrim Branine (journaliste), Sébastien Fontenelle (journaliste), Faïza Guène (romancière-réalisatrice), Nacira Guénif-Souilamas (sociologue), Olivier Le Cour Grandmaison (historien), Jalil Lespert (comédien/réalisateur), Alain Mabanckou (romancier), Aissa Maïga (comédienne), Frédéric Martel (journaliste/écrivain), Mokobé (rappeur), Gilles Sokoudjou (président du jury), Maboula Soumahoro (civilisationniste), Youssoupha (rappeur)) se sont déshonorés. 

Le racisme, la discrimination, la haine contre les uns et les autres en fonction de leur origine ou de leur religion est une chose trop grave pour le laisser à des fantaisies mondaines. Qu’on puisse émettre des critiques à l’endroit des intégristes de tous poil, chrétiens, juifs, musulmans, en toute liberté est un fondement de la république. Ceux qui confondent les intégristes, les croyants et le racisme ne rendent service qu’aux premiers. Et oublient les vrais racistes. Ceux de Toulouse et de Montauban par exemple.