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Si cela pouvait définitivement tuer la rumeur ce serait mieux. Il est assez agaçant de constater régulièrement qu’un peu partout sur le net, y compris chez des prestataires ou des formateurs en veille et référencement, on vous colporte toujours la même mauvaise information: les liens dans Twitter et Facebook contribueraient à un meilleur référencement des sites visés.

La rumeur est tellement tenace qu’il m’arrive encore régulièrement quand je forme ou travaille sur un projet de tomber sur quelqu’un qui m’affirme mordicus que l’algorithme du célèbre moteur de recherche est affecté par ces liens.

Ce n’est pourtant pas le cas. Ou plutôt bien moins le cas. Et différentes études comme celle de Eric Enge au sujet des liens partagés sur Facebook et de leur impact sur le référencement sur Google ont depuis longtemps démontré le contraire.

Matt Cutts confirme que niveau référencement, Twitter et Facebook ne comptent presque plus pour Google

Matt Cutts de chez Google vient clairement de confirmer cela: Facebook et Twitter n’affectent PAS directement le positionnement d’une page. Certes on peut considérer parfois que monsieur Cutts en fait un peu trop, par exemple lorsqu’il joue la stratégie de la peur sur le Guestblogging. Et puis on peut observer que le même Matt Cutts il y a quatre ans avait affirmé à l’époque que Twitter et Facebook avaient (toujours  à l’époque) une prise en compte par Google. Ce qui avait d’ailleurs entrainé certaines bêtises du genre ‘plus vous avez de likes sur Facebook au sujet d’un lien, meilleur c’est pour le référencement’. Un genre d’erreur qui faisait de plus l’impasse sur le fait que les liens fournis par Facebook et Twitter sont en « nofollow », donc pas considérés par Google comme des backlincks à prendre en compte.

Twitter et Facebook sont-ils réellement inutiles pour être bien positionnés sur Google ?

Ceci dit si il est bien évident que si le référencement direct n’est pas (plus) affecté directement par le partage Twitter et Facebook, être diffusé sur ces réseaux sociaux joue indirectement: d’abord il augmente votre nombre de lecture, ce qui est bon pour votre positionnement. Ensuite il est susceptible de vous attirer des liens, de la notoriété ce qui pareillement est bon.

Et le rôle de Google Plus dans le référencement ?

Google utilise les liens sur son réseau social pour son algorithme. question du référencement est justement un excellent produit d’appel pour inciter les producteurs de contenus à les partager sur Google plus. De plus pour le célèbre moteur de recherche, il est bien plus facile de contrôler la validité d’un lien sur son réseau social que sur un tiers service. D’où la non prise en compte aujourd’hui de ses deux concurrents dans le référencement Google.

Ce qui est intéressant avec les paramètres de référencement de google,  c’est que si l’ordre d’affichage des résultats est la fonction de nombreux paramètres, qui ne sont pas officiellement tous rendus publics, c’est que la plupart des raisons de bien ou mal classer un site sur une requête est souvent de l’ordre du bon sens.

Chaque mise  à jour de l’algorithme du célèbre moteur de recherche, Penguin, Panda et depuis fin Août Hummingbird, a théoriquement un
but: donner le résultat le plus pertinent à la demande de l’internaute qui fait une recherche.

Et si il est bien sûr possible d’optimiser au mieux, que ce soit par des professionnels ou des bonnes pratiques ce référencement, les conseils que l’on trouve répétés un peu partout procèdent souvent de l’évidence, parfois un peu trop: avoir un contenu de qualité, mettre à jour régulièrement son site, obtenir des liens vers ses articles etc…

Aucune de ces pratiques de référencement n’est mauvaise et c’est d’ailleurs, en certes bien plus développés et détaillés, quelques uns de ceux que je donne à mes étudiants et dans mon activité professionnelle de conseil. Par ailleurs personne ou presque n’utilise forcément toutes les bonnes pratiques pour bien référencer son site.

Mais, quelques conseils ne font pas de mal. Voici:

7 conseils de référencement google avec les pratiques actuelles

-Depuis Hummingbird ( l’algorithme qui est la façon actuelle de fonctionner de google et détermine qui est « bien » classé ou pas) on est on le sait, davantage dans le web sémantique encore qu’avant. En gros il ne suffit pas d »écrire ‘ bon restaurant à Lyon’  sur son site pour être facilement en tête sur cette requête. Certes cela peut aider. D’ailleurs la bonne vieille méthode de calcul TF-IDF n’est toujours pas, quoi qu’on en dise, dénuée de sens, même si il faut savoir l’utiliser à bon escient. Mais désormais, plus que jamais, Google essaie de déterminer ce que vous appelez un bon restaurant à Lyon. Et qui correspond le mieux à la question que VOUS posez. Taper une requête sur la barre de recherche n’a jamais aussi bien porté son nom: on pose une interrogation à laquelle Google cherche à répondre.

-De même, truffer la rubrique mots clés de vos articles de façon excessive a toujours agacé google, surtout quand ces termes n’ont pas grand-chose à voir avec le contenu de votre billet. Avec la montée du sémantique, cette pratique est encore plus à éviter puisque encore une fois, google cherche d’abord un contexte avant des mots clés. Ceci dit des mots clés en quantité raisonnable et correspondant à votre contenu ne peuvent que aider à votre référencement.

-Attention plus que jamais à vos liens sortants. Ce n’est pas si nouveau mais c’est encore plus important. Mettre pour plaisanter un lien vers un blog sous un intitulé fantaisiste était amusant quand vous aviez un skyblog en 2005. Aujourd’hui, quand vous mettez un lien vers le blog Partageons l’Addiction, qui traite du numérique vu par Nicolas Jégou,  évitez de titrer votre lien ‘site d’un client de la Cométe’. Même si Nicolas est client de la Cométe.  Faites en sorte que vos liens sortants correspondent à quelque chose d’adéquat avec la page visée.

-Pour les professionnels, cela a changé aussi des  choses dans la manière de créer des liens vers leurs clients. Auparavant il n’était pas rare que des sites bien référencés se voient proposer de l’argent pour créer un lien vers un contenu pour le faire grimper dans le moteur de recherche numéro un. Google n’a jamais trop apprécié la pratique. Si elle est indécelable dans certains cas, nombre de sites par exemple de casinos en ligne qui avaient payé des liens de sites tiers ont dû par la suite leur demander de les retirer suite à la mise en place de Hummingbird. Attention à cette pratique encore proposée parfois.

-Du fait que les sites en capacité de répondre à beaucoup de questions des internautes sont des sites avec beaucoup de contenus et régulièrement mis à jour, il devient plus difficile pour un nouveau joueur de se lancer dans la partie sans un minimum de volume de travail au début.

-Toujours dans cette logique, les sites collectifs, notamment de presse mais pas seulement, sont assez favorisés par rapport aux blogs personnels.

-Plus connu, google sait s’adapter au support sur lequel vous le regardez. Si les utilisateurs sont davantage enclins à rester sur vos contenus et à ne pas rebondir sur mobile, vous serez un peu mieux référencé sur Google consulté depuis un mobile.

Il y a bien sûr encore beaucoup à dire, l’objet de ce billet n’étant pas bien évidemment d’être exhaustif sur le référencement. Reste que les conseils de base dont je parlais plus haut sont valables: un blog mis à jour très régulièrement avec du contenu original, de qualité, avec des titres pertinents sera mieux référencé qu’un site mis à jour une fois par mois avec un copier/coller d’un autre site. Reste qu’avec la sémantique, tout cela reste valable mais que l’exigence est poussée plus haut.

Depuis plusieurs jours, l’article 13 du projet de loi programmation militaire suscite des réactions indignées sur la toile.

Indignation tardive, même si je la partage, puisque le projet, comme le souligne d’ailleurs Brice Lacourieux, est à sa seconde lecture au sénat et est en cours depuis cet été. Et indignation s’adressant plus aux médias qu’à ceux qui votent la loi et sur lesquelles on pourrait pourtant peser.

Dans ce débat, les députés et sénateurs, certes loin d’être tous compétents en la matière, étant tout de suite cornérisés dans la zone de ‘ceux qui comprennent rien’ et donc avec lesquels on ne peut travailler pour qu’ils votent autre chose. Cette incompréhension entre les parlementaires et « l’opinion publique numérique » n’est hélas pas nouvelle même si je sens pour ma part des frémissements de progrès.

Sur le fond, oui cette loi comporte  de vrais dangers. Pierre Col en parle très bien.Et, contrairement à d’autres, il a lu le texte. Attentivement. Et il a raison.

Mais ce texte comporte aussi, des avancées sur les libertés numériques notamment sur le cadre juridique de la géolocalisation. Et au cours du débat et du vote de la loi hier on a vu certains sénateurs, qu’ils soient ou non réellement au fait du sujet (c’est bien le problème) , se prononcer sincèrement pour le texte dans cette logique là.

Pourtant, ne leur en déplaise,   l’autorisation de captage de données en temps réel sans l’aval d’un juge constitue une vraie juridiction d’exception. Et est inacceptable lorsque que nous lisons le texte qui a été voté hier par des sénateurs de droite et de gauche.

Le conseil national du numérique a bien eu raison de montrer ses réserves et de prôner une large concertation et davantage de réflexion sur un sujet si grave.

Pourtant lorsque l’on regarde le contenu de la loi et qu’on est utilisateur des services de Google, certaines similitudes sautent aux yeux: l’article 13 est déjà appliqué à un grand paquet d’internautes sans que grand monde trouve à redire. Nicolas Jegou souligne ce paradoxe:

L’heure est grave !  Il faut arrêter de dénoncer l’exploitation par des boîtes privées en étant encore plus scandalisés quand c’est l’Etat qui nous espionne. Il serait temps de penser à se mobiliser pour que les braves gens arrêtent de diffuser n’importe quoi.  L’Etat peut suivre mes conversations par mail avec ma mère, ma famille et mes copains. Il apprendra que j’ai une mère, une famille et des copains. Par contre, s’il pouvait savoir quand des pédophiles, des terroristes et d’autres nuisibles agissent, ça pourrait servir à des causes plus nobles. S’il pouvait utiliser ça pour arrêter des trafiquants de drogue, d’armes ou de bière aux OGM, nous pourrions les bénir. 

Oui Nicolas a raison, il faut aussi réfléchir aux données que nous diffusons.

Mais ayons aussi une réflexion sur les outils. Un exemple, un seul parmi d’autres:

L’article 13 amène à  la modification de l’article L. 241-2 du code de la sécurité intérieure, envisageant « les interceptions de correspondances émises par la voie des communications électroniques ayant pour objet de rechercher des renseignements intéressant la sécurité nationale, la sauvegarde des éléments essentiels du potentiel scientifique et économique de la France, ou la prévention du terrorisme, de la criminalité et de la délinquance organisées et de la reconstitution ou du maintien de groupements dissous en application de l’article L. 212-1.  »

Si vous avez une boite Gmail, c’est EXACTEMENT ce qui vous arrive déjà.

Sauf que vous remplacez la France par les USA. D’ailleurs l’usage de Gmail, qui est constamment surveillé par des scientifiques américains au nom des intérêts de leur pays, est désormais interdit dans tous les laboratoires de recherche raisonnables. Par exemple l’Université Lyon 1 a interdit l’usage de Gmail pour ces raisons. Ok on a le choix d’utiliser autre chose que Facebook ou le mail de Google mais la quasi-totalité des services grands publics que fournissent les géants US est soumise à des lois particulièrement strictes, encore plus dures que ce qui a été voté hier et depuis le Patriot act. Aux Etats-Unis les défenseurs de la liberté numérique s’en indignent d’ailleurs fortement. En France, même si des voix s’élèvent, on reste, comme le dit Denis Szalkowski, très naïfs. Tiens vous avez déjà vu un juge US vous passer un coup de fil avant de fouiller vos données stockées chez Google? Pas moi. Et personne. Pourtant chaque jour des internautes sont sujets à des examens des données concernant leur Gmail sans le savoir. Il est d’ailleurs amusant de voir Benoit Tabaka, qui représente aujourd’hui les intérêts de Google en France, s’opposer à l’article 13…

Alors faut-il,  se dire « de toute façon comme on est espionné illégalement il faut légaliser ? ». Non. Mais attention: si cette loi est trop floue, trop large et donc à combattre, l’Etat français doit aussi avoir un cadre juridique pour mener des actions contre la pédophilie, les criminels, les trafics. Là aussi il est très surprenant de voir que certains semblent moins gênés d’intrusions pour des raisons marketing que pour sauver des gosses...On a un vrai problème en France des fois.

Reste que cette loi à laquelle je m’oppose moi aussi, est une survivance d’un archaïsme: deux univers voire trois, la défense, les parlementaires d’une part, l’opinion publique numérique d’autre part, n’ont pu se rencontrer sur le sujet, les premiers accouchant d’une loi vague et dangereuse. Les second devant s’inquiéter aussi plus souvent de leurs libertés (mais aussi de leurs responsabilités) et pas seulement quand c’est le vilain-méchant Etat qui s’en mêle.

Je lis ça et la depuis quelques jours que Google abandonne son modèle gratuit pour l’utilisateur en se lançant dans son service Music Play Illimité , service de streaming musical payant, disponible en France depuis cette semaine.

Quelle découverte! Ces dernières années sont pavées du passage au modèle payant!Outre le fameux principe « si c’est gratuit c’est que tu es le produit« , cela fait tout de même un certain temps que l’utilisateur, particulier ou pro, est invité à mettre la main à la poche pour des services spécifiques.

Il y a d’abord eu d’abord la possibilité, avant à partir de 2006, de payer avec Google Checkout. Certes le service a peu marché en Europe et est resté dominé aux USA par Paypal mais c’était déjà un premier pas pour amener l’utilisateur à enregistrer une carte bleue afin d’acheter facilement des biens et services.

L’année d’après la boite Gmail; et les services de stockages de contenus comme Picasa, gratuits, proposent des options de stockage supplémentaire moyennant paiement mensuel.

Aujourd’hui, au vu de la multiplicité des services proposés par google, entre Google Drive, messagerie, photos, l’utilisateur un peu actif peut facilement atteindre le quota de 25 go alloués. Et donc se retrouver à payer chaque mois pour le supplément.

D’autant que google ne vous facilite volontairement pas la vie: il n’est pas possible sauf à faire quelques manipulations via un service tiers ou payant, de classer et visualiser ses mails par poids afin de supprimer ceux qui prennent le plus de place.

Cette dernière année a vu aussi deux fortes évolutions, cette fois vis à vis des professionnels: d’abord à la fin de l’année, Google Apps est devenu payant. Pas pratique pour les gens comme moi qui devaient jongler entre un agenda google pour certaines activités et un agenda Outlook dans l’entreprise pour laquelle je travaille.

Et puis les acteurs du e-commece (bonjour à Pecheur.com et Altics au passage) ont vu le passage de google shopping au payant.

Au-delà de ces deux évolutions la visibilité des sites internet référencés est de plus en plus dépendante de l’achat d’adwords et autres dispositifs de SEM, même si bien sûr Google ne peut pas non plus se dispenser de laisser une forte place à la pertinence des résultats sous peine de baisser la qualité de son outil de recherche.

Je l’écrivais en février dernier: de façon planifiée très en amont, google fait transiter son modèle, passant de la seule recette publicitaire et du client conçu comme un consommateur de pub à un client qui met également la main au porte-feuille. De plus en plus.

Mon édito du web de cette semaine sur l’antenne de la radio RCF portait sur le livre « Google un ami qui ne vous veut pas (que) du bien » écrit par Pascal Perri, paru chez Anne Carrière.

L’ouvrage synthétise de façon claire le côté sombre du géant du web et sa palette de services. On navigue entre flibusterie occasionnelle, part de plus en plus grande de la publicité au détriment du référencement naturel, élimination de la concurrence et surveillance accrue.

« Google, un ami qui ne vous veut pas (que) du bien », chronique à  écouter dans le podcast ci-dessous

Catastrophe, horreur,sang et sueur hier soir. On pétitionnait même.

Que se passait-il ? On pleurait un nouveau drame en Syrie? D’étranges naifs pleuraient l’élection d’un Pape, qui, o surprise, n’est pas un fervent défenseur du mariage pour tous et de la liberté de choix devant la grossesse (a quoi s’attendre d’autre franchement ? ). A moins qu’un blogueur de droite aie encore trouvé un argument raffiné quelconque genre la neige en Normandie c’est la faute du méchant gouvernement ?

Non, la catastrophe provenait de l’arrêt annoncé par Google de plusieurs services .

En plus du « le produit c’est toi », on passe au freemium progressivement de façon sans nul doute planifiée très en amont.

Il y a a notamment de moins en moins de possibilités de synchroniser son agenda google avec des applications extérieures comme outlook.

Un peu ennuyeux pour les gens qui comme moi gèrent différentes activités et divers calendriers. Cela reste possible en souscrivant un abonnement payant aux outils de de google destinés aux entreprises. Mais cela est plus compliqué à gérer que cela ne le fut il y a seulement quelques mois avant une précédente décision, celle du winter cleaning. Et l’annonce faite hier restreint encore les possibilités en la matière.

Le but est double

-Imposer petit à petit google comme outil de bureau, au détriment par exemple de microsoft. L’amener à être un standard d’utilisation pro là où gmail est un outil d’usage d’abord personnel.Prendre la place comme cela fut le cas, (avant de façon non payant pour l’usager) pour la cartographie par exemple .

-Faire payer l’utilisateur, de plus en plus. Comme cela avait commencé d’ailleurs avec les options payantes sur les boites mails ou l’achat d’espace supplémentaire sur google drive.

Google un modèle qui change

La base du modèle google était fort différente jusqu’à peu. En effet le deal était: Tu utilises mes outils gratuitement pour envoyer des mails, créer un blog, un site, faire de la 3d, gérer ton agenda etc… mais en échange j’utilise tes données pour identifier tes goûts et te vendre comme consommateur potentiel aux annonceurs. Depuis quelques années cela évolue.

Ide façon somme toute classique, nous passons au freemium, de façon progressive comme toujours.

D’abord certains outils disponibles sont offerts mais avec des versions améliorées (plus d’espace par exemple) en version payante.

Ensuite on supprime des outils, soit parce qu’on les remplace par des payants, soit parce qu’on en renforce la propriété après les avoir ouverts à tous, soit parce qu’ils n’offrent aucun potentiel évident à long terme.

Ainsi comme je l’ai cité, on rend la synchronisation des outils google avec les applications tierces, difficiles et payants.

Ainsi l’application de shopping Search API for Shopping, ferméee et qui va revenir sous une forme, on peut parier, nettement plus favorable pour les finances de google.

La fin de google reader, en perte de vitesse par rapport aux réseaux sociaux

Ainsi google reader, qui fut la fermeture la plus contestée hier, est fermée. Il est vrai que c’est la première fois qu’un service relativement populaire de l’entreprise est fermée. Il est vrai que les agrégateurs de liens rss ont tendance, en termes de fréquentation, à être remplacés par une veille sur les réseaux sociaux et cela depuis des années (voir ce vieil article de Don Reisinger).

Au lieu de plonger dans le lecteur, on suit les comptes twitter qui intéressent et on clique sur les liens. Avec la personnalisation liée aux interactions enregistrées que permet un Facebook, on suit plus facilement certaines informations par ce biais que l’on plonge la tête dans ses fils rss comme il y a cinq ans en arrière. On parie que dans quelques temps,  les équipe de développement de Google Plus nous permettront une possibilité d’utilisation nouvelle au niveau de l’agrégation de contenus sous une autre forme en lieu et place de Google Reader?

Reste qu’en fermant un service encore assez populaire, Google envoie sans doute un mauvais message : vous ne pouvez plus vous reposer sur la marque pour tout gérer en échange du fait de faire de vous un produit. Alors que fleurissent les articles sur les meilleurs moyens de remplacer google reader, nombreux sont ceux aussi qui pourraient déménager ailleurs sur d’autres services pour ne pas subir de nouveau pareil mésaventure ou pour d’autres raisons. Spirale Digitale vous donne quelques pistes pour cela.

De quoi soigner votre chagrin d’hier?

Romain Blachier

Un excellent billet de Pierre-Olivier Carles (mais y’a-t-il de mauvais billets de PO Carles ? ) évoque le contrôle des contenus opérés par les réseaux sociaux.En gros, la liberté d’expression dont vous disposez sur ces outils est bridée par le fait que Google Plus, Facebook etc…  refusent que soient postés certains propos, certaines photos, certaines vidéos, restreignant leur liberté.

Comme Pierre-Olivier, je regrette que certains internautes ferment parfois leurs supports propres (sites, blogs etc…) sur lequel ils ont un contrôle plus grand que sur Facebook. Et même si ce n’est pas dans le sujet ce jour, je suis souvent consterné par la naïveté des uns et des autres sur la toile dés que sort une nouveauté qui buzze un peu. Qui se souvient qu’il y a quelques années, on prédisait la mort de Twitter, Facebook et des blogs….à cause de Friendfeed ? Certains avaient annoncé qu’ils ne s’exprimeraient plus que sur ce réseau-là! Deux semaines après plus personne ne parlait de Friendfeed…

Pour en revenir à la problématique de la liberté sur les réseaux sociaux, outre qu’on peut tout de même se féliciter d’y voir puni et supprimé  au maximum des choses comme la pédophilie, se pose une logique simple:

Facebook et Google sont des sociétés commerciales. Pas des services publics, pas des entreprises d’intérêt général. Elles ont vocation à faire un maximum de profits et elle le font bien. Et, concernant leurs conditions d’usages: elles ne procèdent pas différemment de sociétés plus classiques comme par exemple un hôtel. Lorsque vous prenez une chambre, vous ne le faites pas à n’importe quelle condition: si vous mettez la musique à fond dans votre chambre en refusant de la baisser, on vous fera sortir.Il en va de l’intérêt des autres clients.

De même si il était loisible de poster des choses réellement dérangeantes (sexe trash, antisémitisme…) sur Facebook par exemple, il risquerait d’y avoir un inconfort de certains usagers (sans compter des viols de lois divers) amenant peut-être certains d’entre eux à ne pas y aller et ouvrant un espace à la concurrence.

Et puis les internautes ne font d’ailleurs pas différement eux-même lorsqu’ils sont confrontés à des choses qu’ils jugent peu appropriées: un individu qui trolle de manière haineuse de façon systématique un autre utilisateur de Facebook se fera rapidement dégager par celui-ci.

L’aspect qui me dérange davantage par contre c’est quand Google Plus désindexe aussi certaines photos au motif que cela pourrait amener à des recherches jugées peu pertinentes.

Ainsi le cas de la photo supprimée de Paris Lemon, où il fait un doigt d’honneur présent en illustration de ce billet. Alors que Paris peut mettre cette photo ailleurs sur le web, le réseau social lui en interdit l’usage, parce qu’il considère que cela est indécent, mais aussi que cela amènerait cette photographie à être trop bien référencée dans ces recherches et qu’il préfère donner d’autres résultats, moins vulgaires. On tombe des nues! Mais encore une fois on est dans une logique, normale, d’entreprise qui choisissent une politique de fonctionnement aux utilisateurs de leurs produits.

Certes le problème est, concernant Facebook et encore plus Google, qu’ils surdominent leurs secteurs d’activité. Du coup ils contribuent très fortement à faire du web leur chose, à la modeler.

C’est pour cela que l’avide d’expression ne doit pas se contenter d’eux mais doit aller ailleurs sur la toile, créer, écrire, , chercher  pas seulement dans ces mêmes lieux mais aussi, comme le dit également Pierre-Olivier Carles, bloguer par exemple.

Dernier point: Même si le lieu virtuel est sympa, personne n’est obligé d’aller sur Facebook. A part des gens comme moi qui travaillent dans le domaine du 2.0.Facebook est une entreprise. Pas une ong. Et même si elle peut aider, comme en Tunisie, la liberté, elle n’est nullement  la démocratie  en soit.